Huit mois après la visite du ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, au campus d'Universiapolis et la mise en œuvre du projet de coopération liant le Centre de recherche public luxembourgeois «Henri Tudor» et le Centre de la recherche appliquée en innovation et valorisation (RDI) d'Universiapolis, le partenariat entre les deux entités passe désormais à la vitesse grand V. Une rencontre d'affaire Maroc/Luxembourg placée sous le thème de «L'innovation au service des relations internationales» vient d'être co-organisée en milieu de semaine par Universiapolis, la CGEM, l'union régionale Souss-Massa-Drâa et le Centre de recherche public Henri Tudor, avec l'appui de la Chambre de commerce luxembourgeoise et de la Direction des relations économiques internationales du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg. L'objectif de cette rencontre était d'identifier les opportunités de partenariat via des échanges concrets entre les opérateurs économiques luxembourgeois et leurs homologues marocains et africains. Les domaines d'intérêt y sont essentiellement liés aux technologies environnementales, l'informatique, l'ingénierie, la logistique, particulièrement liées à l'agro-alimentaire. La Chambre de commerce du Luxembourg a décidé d'appuyer cette démarche en mobilisant les membres susceptibles d'être intéressés par des relations économiques avec l'Afrique, notamment le Maroc. «Notre vision est de faire de la recherche et du développement par l'innovation un levier de croissance régional afin de concrétiser notre partenariat via la création d'une offre conjointe», souligne Aziz Bouslikhane, président fondateur d'Universiapolis. Pour Marc Lemmer, dfirecteur du Centre de recherche public Henri Tudor-Luxembourg, «le choix d'Universiapolis n'était pas anodin dans la mesure où son modèle de travail est similaire au nôtre et où elle dispose d'un réseau africain élargi». Et d'ajouter que «notre démarche était orientée vers la mise à disposition de nos capacités d'innovation au service des relations internationales. Nous avons proposé ainsi à notre ministère des Affaires étrangères d'appuyer cette approche novatrice en aidant les entreprises luxembourgeoises à s'ouvrir sur de nouveaux marchés à l'étranger». C'est dans ce sens qu'une offre de services conjointe vient d'être constituée sous l'enseigne commune «Alliance Tudor-Agadir» avec une réflexion axée sur l'innovation et le développement. De son côté, Huberty Laure, représentante du ministère des Affaires étrangères du Luxembourg a mis l'accent sur «la nécessité du potentiel humain qui est le meilleur gage d'un avenir prometteur». Les cibles prioritaires de cette alliance seront désormais l'innovation dans les services publics, la technologie, mais aussi le développement des relations économiques entre les deux parties. S'agissant de l'offre de services, elle sera réalisée à l'issue des ateliers sectoriels sur les niches d'innovation via la sélection des idées novatrices proposées par les opérateurs, mais aussi la mise à disposition des compétences et des infrastructures. En effet, le centre RDI récemment lancé constitue, en d'être un incubateur des entreprises, une entité autonome d'une superficie de 3.000 m2, située au cœur du campus universitaire. L'année écoulée a vu le montage de l'équipe des chercheurs du centre. Elle compte plus de 40 enseignants-chercheurs et doctorants. Une équipe luxembourgeoise à d'ores et déjà formé ces chercheurs, à travers un tronc commun alliant management de l'innovation, du projet et de la méthodologie de la recherche. Faisant suite aux ateliers de travail tenus en janvier 2011 durant la visite au Luxembourg de la délégation marocaine, il a été défini un programme articulé autour de trois consignes. Il s'agit de déployer le mode de gouvernance du centre d'Agadir avec son management, de définir un Business plan pour la mise en œuvre de la stratégie initialement arrêtée lors de la visite et d'intensifier les liens entre les industriels luxembourgeois et marocains.