Le gouvernement a beau promettre la maîtrise des dépenses publiques, cela continuera encore à se faire sans les charges de compensation. Dans le projet de loi de finances, le gouvernement prévoit une nouvelle fois un montant conséquent pour la Caisse de compensation. En tout, les charges communes de fonctionnement devraient s'établir à 68,4 MMDH, en hausse de 9,25%, comparativement à 2012. En cause, le gouvernement avance la flambée que devrait connaître les charges de compensation suite au renchérissement du prix du pétrole et des denrées alimentaires de base, y compris la farine libre. L'Exécutif avance, par ailleurs, que cette enveloppe a été gonflée par les arriérés de compensation de ces deux catégories de produits au titre de l'année 2012. Rappelons les professionnels s'attendent à ce que l'on termine l'exercice en cours sur des arriérés de 20 MMDH. Notons également que, selon les prévisions de l'Exécutif, «pour la période de septembre à décembre 2012, la charge prévisionnelle de la compensation oscillerait entre 13,1 et 15,4 MMDH, selon un cours moyen du pétrole au titre de cette période compris entre 100 et 110 dollars le baril». Dans cette situation, on s'oriente donc vers une charge globale de la compensation comprise entre 50 et 53 MMDH pour l'année 2012. Optimisation des dépenses «En vue de faire face à l'ampleur de la charge de compensation, il est prévu d'accélérer la cadence du processus de réforme globale dudit système, pour garantir l'équilibre du budget de l'Etat et de maintenir le rythme d'investissement public, dans le cadre d'une vision de développement économique et social du pays», tient-on à rassurer auprès de l'Exécutif. Il faut dire que, pour la première fois, le projet de loi de finances est accompagné d'un rapport spécialement dédié à la compensation. Celui-ci retrace dans le détail le fonctionnement de ce système. L'Exécutif continue donc à mettre en avant l'optimisation des dépenses publiques selon une approche basée sur le plafonnement des charges de la compensation à un niveau soutenable, la suppression des dépenses improductives, la réduction du train de vie de l'Etat et la mutualisation des ressources disponibles au sein de l'administration. En tout, l'Etat prévoit des dépenses globales de 297,4 MMDH, dont 199,2 MMDH relatifs aux dépenses de fonctionnement, 59 MMDH pour l'investissement et 39 MMDH pour l'amortissement des dettes. Les crédits aussi Aux dépenses d'investissement budgétisées, il faudra ajouter le montant des crédits d'engagement sur l'année budgétaire 2014 et suivantes, pour un montant s'élevant à 33,22 MMDH, ainsi que les crédits de report correspondant aux crédits engagés dans le cadre de la loi de finances 2012, pour un montant estimé à 13,5 MMDH. En tout, les administrations publiques devraient avoir sous la main un budget global de 98,75 MMDH au titre des investissements.