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Les Anglo-saxons font la loi
Publié dans Les ECO le 16 - 10 - 2012

La concurrence sur le marché du droit des affaires s'annonce exacerbée pour les prochaines années. Désormais, ce sont les cabinets de conseil anglais qui font la loi. Il s'agit notamment de Norton Rose (un des cinq plus grands cabinets en droit des affaires au monde, qui conseille des clients au Maroc depuis une dizaine d'années) et du cabinet Allen & Overy dirigé par Hicham Naciri, qui est en train de s'imposer et d'asseoir une bonne image auprès de grands opérateurs publics et privés marocains. Clifford Chance, lui, commence tout juste à se faire une place. Il est le dernier à arriver officiellement sur le marché. Visant les infrastructures, le secteur de l'énergie et des mines, ainsi que les grandes entreprises internationales opérant dans la région, il vient d'inaugurer son nouveau bureau à Casablanca, bien qu'il y soit opérationnel depuis déjà un an. Quant au cabinet britannique Bird & Bird, qui a annoncé, il y a plusieurs mois, l'ouverture d'un bureau au Maroc en association avec un cabinet de conseil juridique marocain, il n'a pas encore concrétisé son projet. S'agissant des cabinets français, certains s'accrochent et restent très actifs en dépit de leur petite taille, comme c'est notamment le cas pour UGGC & Associés, tandis que d'autres ont quasiment disparu. Cela a d'ailleurs été le sort réservé au cabinet Auguste & Debouzy, qui après de longs mois de baisse d'activité, s'est retiré du marché. Il apparaît clairement que le Maroc ne fait que suivre une tendance mondiale, caractérisée par une présence de plus en plus marquée des cabinets de conseil anglais.
Factures salées
Une évolution qui rappelle ce qui s'est produit il y a près de 20 ans en France, quand les anglosaxons ont commencé à déranger progressivement les Français dans leur secteur d'activité, pour leur voler ensuite la vedette. «C'est une tendance mondiale. Cela est peut être dû au recul de la langue et de l'influence française, même en Afrique. Les multinationales même françaises, utilisent de plus en plus la langue anglaise pour la préparation des contrats stratégiques notamment», a précisé un conseiller juridique. Le marché marocain du droit des affaires s'internationalise. Il est certes porteur, mais de plus en plus difficile à percer. D'autant que même les clients sont en train de changer de comportement. Ils sont prêts à payer le prix fort pour une prestation complète et de haute qualité. «Il existe plusieurs cabinets d'affaires, mais chacun a ses points forts. Si par le passé, il fallait déployer des efforts importants pour convaincre le client à payer des factures importantes, ce n'est plus le cas maintenant. Une facture bien salée ne lui fait pas peur», a souligné notre conseiller juridique. En somme, la cartographie du secteur se redessine. Pour les cabinets aux reins solides, notamment Norton Rose et Allen & Overy, qui visent surtout les secteurs des mines, des énergies et des infrastructures, le marché est bien juteux, pour d'autres, les opportunités d'affaires se font de plus en plus rares. D'autres encore sont sur le fil de rasoir.
Alain Malek, Partner Middle East-North Africa,Norton Rose Morocco.‬
Les Echos quotidien : Est-ce qu'il y a de la place au Maroc pour de nouveaux cabinets de conseil internationaux ?
Alain Malek : Le marché du droit au Maroc a beaucoup évolué
ces dix dernières années. Il existe désormais un véritable marché composé de clients (groupes privés, banques d'affaires, institutionnels, investisseurs étrangers...) sophistiqués, expérimentés et demandeurs de services juridiques en droit des affaires, du type de ceux que délivrent les cabinets internationaux. Il n'est donc pas étonnant que certains cabinets aient décidé de s'y installer et que d'autres l'envisagent. Le marché est certes devenu plus concurrentiel, mais honnêtement, comme dans tout les secteurs d'activité, les plus professionnels, les plus à l'écoute des évolutions et des besoins de leurs clients continueront à travailler et une sélection naturelle s'opèrera.
Dans un contexte d'attentisme dans les milieux des affaires au Maroc, comment se porte l'activité des cabinets de conseil internationaux ?
Vous parlez d'attentisme du milieu des affaires, j'en entends parler dans les dîners en ville, mais ne le constate pas forcément au bureau, au quotidien dans notre charge de travail. Dans des secteurs de l'économie pourtant très variés, la perception que j'ai, est que les opérateurs nationaux continuent à initier un grand nombre de projets, et donc à faire appel à nos services, pour se développer ou plus modestement pour être en situation de résilience face à la crise dans leurs secteurs respectifs. Par ailleurs, de nombreux projets structurants (ndlr: infrastructures, énergies, etc...) continuent d'être initiés.
Je ne peux pas parler pour mes concurrents, mais considérant ce que je viens de dire, pour notre part, nous avons une charge de travail qui nous satisfait, même s'il ne faut jamais s'endormir sur ses lauriers. Enfin, les cabinets juridiques sur les places parisienne ou londonienne, pour ne citer qu'elles, ont pas mal souffert ces dernières années, donc à Casablanca nous ne sommes pas à plaindre.
Quels sont les principaux obstacles à l'exercice de cette activité au Maroc ?
Avant de parler des obstacles, je veux dire un mot des atouts : un environnement règlementaire stable et lisible, car évoluant de manière soutenue, mais logique et linéaire. Ceci nous permet d'exercer notre activité de conseil plus sereinement que dans certains pays où les autorités hésitent encore, avec tous les «va-et-vient» réglementaires que cela implique, entre le repliement sur soi et la mise en place d'un cadre règlementaire facilitant l'investissement. En ce qui concerne les obstacles, ou tout du moins les difficultés rencontrées dans l'exercice de l'activité du conseil juridique en droit des affaires au Maroc, ils sont les mêmes que partout ailleurs, ni plus ni moins. Notons peut-être une difficulté plus grande à recruter de jeunes collaborateurs qui ont à la fois une formation en droit des obligations et en droit commercial solide et une aisance linguistique leur permettant de travailler en arabe, français et anglais.


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