Un nouveau cabinet d'avocats d'affaires s'installe au Maroc. Après l'arrivée récente de trois éminents représentants du «Magic Circle» (en l'occurence Allen & Overy, Clifford Chance et Norton Rose), c'est au tour de Bird & Bird de se positionner sur la place casablancaise. Il ne s'agit pas seulement d'accompagner le mouvement initié par ses concurrents directs, mais de se positionner sur un marché marocain propice aux affaires. L'installation de Bird & Bird au Maroc, à Casablanca, passe par une alliance avec le cabinet marocain El Amari & Associés, un choix qui semble cohérent au regard des liens de coopération et de partenariat qui reliaient les deux cabinets par le passé. Pour rappel, le cabinet de conseil juridique El Amari & Associés, dirigé par son fondateur Mohieddine El Amari, s'est fait, depuis 2007, une bonne réputation sur la place et prodigue ses conseils dans bien des domaines, de l'énergie aux télécommunications, en passant par les finances. Il intervient aussi auprès des acteurs des secteurs de l'industrie, de l'immobilier et de l'Hôtellerie. Ces spécialisations concordent en tout point avec le champ d'action propre à Bird & Bird, et plus particulièrement avec ses bureaux parisiens et lyonnais, qui interviennent depuis des années sur des projets d'infrastructures dans la région nord africaine pour le compte d'entreprises étrangères et françaises. «Cet accord officialise notre relation avec le cabinet El Amari & Associés, et renforce nos liens avec l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne, que nous avons déjà commencé à établir avec l'ouverture récente d'un bureau à Abou Dhabi», expliquait récemment Frédérique Dupuis – Toubol, chef du bureau français de Bird & Bird. Ces propos rapportés par la revue juridique britannique «Legalweek» confirment la volonté affichée du cabinet britannique de renforcer son positionnement stratégique dans les pays émergents. Ainsi, après Abou Dhabi en mai dernier, le choix se porte aujourd'hui sur Casablanca, qui est en phase de devenir une place financière incontournable dans la région, voire un pôle économique en compétition directe avec les plus grandes métropoles d'envergure internationale, et non plus seulement avec ses concurrents séculaires d'Afrique du Nord. Vu du Maroc, on est droit de penser que cette alliance exprime un certain attrait du monde des affaires à l'étranger, et notamment en Europe et aux Etats –Unis, pour l'économie marocaine en général, et pour le climat et l'environnement des affaires dans le Royaume en particulier. Les opportunités se font donc de plus en plus présentes, à charge au Maroc d'en tirer profit.