Ce sont plus de 14 MMDH qui ont été drainés par le secteur des assurances au terme de la première partie cette année. Un secteur qui, décidément, n'a pas été affecté par la morosité de l'économie nationale, vu la progression de 9,48% réalisée sur le premier semestre. En bourse, ce sont plus de 38% de ce chiffre d'affaires qui ont été réalisés par les 3 principaux opérateurs cotés. À fin juin, leurs primes acquises nettes ont marqué un bond de 15,1% à 5,2 MMDH. Sur le volet de la rentabilité et en dépit de cette dynamique commerciale, le résultat technique global des sociétés d'assurance cotées a régressé de 2,8% à 944,7 MDH. Un recul plombé essentiellement par le repli de 38,3% du résultat technique d'Atlanta. Pour sa part, la masse bénéficiaire sectorielle ressort en quasi-stagnation à 680,5 MDH. Elle intègre des participations positives de Wafa Assurance et de Cnia Saada respectivement de 42 et de 13,6 MDH. Elle est toutefois ralentie par la contribution négative d'Atlanta de 56,7 MDH. Retraitée de cette dernière, la croissance de la capacité bénéficiaire à fin juin aurait été de 10,5% par rapport à une année auparavant. Wafa Assurance, leadership confirmé ! Wafa Assurance confirme encore une fois sa dynamique commerciale et surfe sur la vague des bonnes performances. Ces dernières sont essentiellement portées par le bon comportement de l'ensemble des activités de l'assureur qui réalise un chiffre d'affaires global de plus de 3 MMDH (+13,6 %). C'est ainsi que sur la branche «non-vie», la progression du chiffre d'affaires s'élève à près de 7,5% pour s'établir à 1,59 MMDH. Selon la compagnie, cette augmentation résulte des performances des marchés de l'entreprise et des particuliers plus précisément sur le segment de l'automobile. Quant à l'activité «vie», elle est particulièrement portée par la bancassurance. À ce titre, Wafa Assurance a vu l'épargne qu'elle collectait sensiblement rebondir, de plus de 21,3% pour des primes émises de 1,41 MMDH. La dynamique insufflée à cette branche émane d'une volonté délibérée de collecter une épargne à long terme récurrente. À fin juin, le résultat technique «vie» de l'assureur a progressé de 39,6% à 158 MDH. Pour sa part, le résultat technique «non-vie» est ressorti à 443 MDH en progression de 4,2%, tiré essentiellement par la composante technique. De facto, les bénéfices réalisés au premier semestre atteignent 440 MDH, soit une hausse de près de 10,6% sur un an «majoritairement tirée par le technique». Au niveau de l'assise financière, les fonds propres de l'assureur progressent à 3,6 MMDH à fin juin. Par ailleurs, la compagnie a adopté une nouvelle stratégie d'internationalisation. En effet, après la Tunisie, elle a récemment posé un pied en Côte d'Ivoire. Un appétit grandissant pour la croissance à l'instar de sa maison mère, le groupe Attijariwafa bank. Cnia Saada préfère la rentabilitéde l'activité «non-vie» La filiale assurance du groupe Saham confirme encore une fois ses ambitions dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Ainsi, à fin juin, l'assureur réalise un chiffre d'affaires global de 1,7 MMDH en hausse de 5,4% par rapport à la même période un an auparavant. Par ventilation, les primes émises sur l'activité «non vie» (assurance, auto, incendie, biens mobiliers...) représentent plus de 87% du chiffre d'affaires global à 1,5 MMDH, en progression de 7% en glissement annuel. Selon le management, «cette performance est due essentiellement au bon positionnement de la compagnie sur le marché des particuliers, des professionnels et des entreprises». Pour sa part, le chiffre d'affaires réalisé sur l'activité «vie» (décès, épargne, retraite...) ressort à 232 MDH en recul de 4% comparativement à 2011. La domination de l'activité «non-vie», largement plus rentable que celle de la «vie», ne devrait pas s'estomper de sitôt chez Cnia Saada. D'autre part, le résultat technique global «vie» et «non vie» affiche un bénéfice de 90 MDH contre un déficit de 6 MDH à fin juin 2011, reflétant ainsi l'amélioration des indicateurs techniques. Dans ces conditions, la compagnie affiche un résultat net à fin juin de 143 MDH en hausse de 10,5%. Atlanta pâtit de la morositéde la Bourse Malgré des performances commerciales en nette appréciation, la filiale assurance du Groupe Holmarcom se retrouve encore une fois fortement pénalisée par les contreperformances réalisées sur le marché boursier. Conséquence : une rentabilité fortement grévée limitant les marges bénéficiaires. À fin juin, le chiffre d'affaires global brut de la compagnie d'assurance s'est bonifié de 13,1% par rapport au 1er semestre 2011 pour s'établir à 1,7 MMDH. Pour le management de la compagnie, cette performance s'explique par le bon comportement des branches «vie» et «non vie» qui ont progressé de 115,8 et 6,3% respectivement à 204 MDH et à 1,5 MMDH. Cependant, le résultat net consolidé s'est étiolé de 37% à 97 MDH. Une contreperformance induite par l'effet combiné de la détérioration du résultat financier d'une part, essentiellement plombé par une moisson boursière des plus défavorables et de l'importance des provisions constituées durant les six premiers mois de l'année d'autre part. Côté rentabilité, la marge d'exploitation ressort à 121 MDH. Quant au résultat net, il recule de 22,3% à 80 MDH.