La campagne agrumicole 2012-2013 affiche un drapeau en berne. La production prévisionnelle d'agrumes au titre de la saison 2012-2013 devrait, selon le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime s'élever à près d'1,5 million de tonnes sur une superficie productive de près de 88.000 hectares, soit un rendement moyen de près de 17 t/ha et une baisse de 24,6% par rapport à la campagne précédente. Dans une approche plus spécifique et par espèces d'agrumes, la production prévisionnelle de petits fruits est estimée à près de 675.000 tonnes soit en recul de 24%. La production d'oranges est estimée quant à elle à 763.000 tonnes, enregistrant une baisse de 27%, tandis que la production d'autres variétés d'agrumes à savoir les citrons, les pamplemousses et le pomélo présente une augmentation de près de 38%. Ce recul de production serait directement lié à la baisse de 36% des précipitations par rapport à la normale, aux basses températures durant le mois de février à l'origine d'une «floraison amplifiée et précoce», suivies d'une hausse des températures durant les mois de mai et juillet. Dans la série des aléas climatiques, il faut également prendre en compte les vagues de chergui coïncidant avec la période de chute physiologique des agrumes. Toutes ces conditions auraient, selon les responsables auprès du ministère de tutelle, affecté négativement la production dans certaines régions agrumicoles en particulier, principalement les régions du Souss Massa Drâa, du Gharb, de Tadla et de Marrakech. Seule la région de Moulouya est épargnée par des conditions climatiques relativement normales pour les plantations d'agrumes. Dans une approche plus globale, la baisse de production des agrumes est généralisée au niveau de tout le bassin méditerranéen et touche vraisemblablement les principaux pays producteurs. Dans cette région, les premières prévisions devraient donc enregistrer un recul de l'offre à l'export se situant entre 15 et 20%. Cette situation devrait exercer un impact direct sur les prix à l'export qui maintiendront leurs niveaux de la campagne 2011/12 avec une tendance à la hausse dès le mois de décembre. La même tendance est relevée au niveau du marché national, sur lequel les prix resteront fermes voire en augmentation par rapport à 2011-2012.