La profession du transport touristique routier s'organise. Dernièrement ont été signés les amendements du cahier des charges relatif à l'exercice de cette activité, qui constitue une composante indissociable de l'offre touristique de la destination Maroc et du package proposé par les différents acteurs de la chaîne de valeur touristique. Une avancée qui est bien vue par les professionnels des secteurs du tourisme et du transport, dans la mesure où elle vient fixer les responsabilités de tout un chacun, contrairement à d'autres secteurs, tels que le transport routier de voyageurs et de marchandises. En fait, ces amendements qui interviennent deux ans après la signature conjointe du cahier des charges du transport touristique, viennent optimiser les procédures d'accès à la profession (simplification des pièces demandées, meilleure maîtrise des délais de traitement des demandes d'agrément) d'une part, et remédier d'autre part, aux difficultés rencontrées dans l'application des conditions d'accès à ce métier, en tenant compte des contraintes du contexte actuel. Cette révision du cahier des charges porte notamment sur la détermination de la taille minimale du parc en termes de véhicules (et non en termes de sièges) et selon la série sollicitée, tout en veillant à l'assouplissement des conditions d'exercice et des modalités relatives au suivi et au contrôle. Ces amendements seront suivis d'une note circulaire conjointe entre les deux ministères, du Tourisme et du Transport, ainsi que par des actions de sensibilisation pour les différentes parties prenantes. Pour rappel, ce cahier des charges spécifique à cette activité a été mis en place en 2009. Il a permis de fixer les conditions d'accès, de suivi et de contrôle de l'activité, de même que la reconfiguration des délais de traitement et la définition du rôle de chacun des intervenants dans ce secteur. Cette étape est intervenue après une évaluation de l'existant en 2007. Une opération qui a mis en exergue le besoin de structuration du tissu, ainsi que la nécessité de veiller à l'adéquation des besoins en transport touristique routier avec l'offre proposée, surtout dans un contexte où l'arrivée imminente d'une capacité litière additionnelle importante, suppose une rupture sur la demande en transport touristique. Il faut dire que la réforme de ce secteur vient répondre aux exigences croissantes de la clientèle internationale, notamment en matière de qualité de services et de sécurité. Il fallait également remédier à d'autres lacunes liées à la forte concentration des entreprises sur les principales destinations touristiques, à la quasi-absence de démarche qualité et à l'absence de tout indicateur adéquat pour le suivi de l'activité, qui représente une véritable plaque tournante de l'industrie touristique nationale.