Être «acteur de référence» dans l'artisanat ça a du bon. Ces entreprises qu'on appelle en effet les «ADR», bénéficieront d'un suivi minutieux de la part deu ministère de tutelle. Le département de l'Artisanat entend ainsi accompagner ces ADR en vue d'identifier leurs besoins en termes d'expertise mais aussi en terme d'accès aux mécanismes d'appui existants. Ce sont neufs acteurs de références sélectionnés et ayant signé des contrats de croissance avec le ministère de l'Artisanat au titre de l'année 2011 qui seront concernés par cette démarche. Ils sont actifs dans les filières artisanales de décoration et d'ameublement, répartis géographiquement sur les villes de Rabat- Salé (2), Casablanca (5) et Marrakech (2). Il est à rappeler, à ce titre, que le contrat-programme prévoit de faire émerger 15 à 20 ADR à l'horizon 2015, pour servir de véritables leviers du développement du secteur, susceptibles de réaliser les potentiels significatifs identifiés à l'export. Les activités de ces ADR portent principalement sur le tapis artisanal, les meubles en bois et en en métaux, la tapisserie, le fer forgé, la poterie, les bougies décoratives, la broderie et la fonderie d'art. Il s'agit, plus précisément de la Fonderie d'affinage de moules et de bronze (FAMAB), Fenyadi SARL, Art contemporain du tapis (ARTCO), Moroccan Carpet yarn (MOCARY S.A), ITQANE, les deux groupements d'intérêt économique 3MD CONSORTIUM et SPA/SDA/UCM et Meublatiss. Notons que le processus de sélection lancé par le ministère avait abouti à la signature de contrats de croissance individuels et pluriannuels, précisant les modalités de partenariat entre le gouvernement et l'ADR, pour la mise en œuvre d'un plan de développement de ce dernier. Il convient d'ailleurs de préciser qu'un ADR est une entreprise d'artisanat marocain structurée, de taille importante, rarement atteinte dans le secteur de l'artisanat, présentant un fort potentiel de développement et capable d'atteindre, dans un horizon de 10 ans, 100 à 200 millions de dirhams de chiffre d'affaires réalisés en majorité sur les marchés à l'export. Il reste à préciser qu'actuellement, le marché national absorbe 80% des ventes des produits artisanaux. Il a largement contribué à la commercialisation du produit artisanal local, ce qui explique l'impact limité de la crise internationale sur le secteur de l'artisanat jusqu'à fin 2010. Le chiffre d'affaires global du secteur de l'artisanat a enregistré une croissance significative entre 2007 et 2010, passant de 10,38 milliards de dirhams à 16 milliards de dirhams, rappelant que depuis le lancement de cette stratégie jusqu'en 2010, les PME ont vu leur nombre sextuplé (plus de 600 PME contre 100 depuis la mise en place de la stratégie du secteur, qui emploie près de 1,2 million de Marocains et qui recèle un fort potentiel d'emplois. D'ailleurs, l'un des principaux objectifs de la mise en place des ADR est de dynamiser le secteur, en générant une activité pouvant également profiter aux PME et aux mono-artisans, à travers la sous-traitance.