Conditionné à l'activation effective de l'Agence marocaine du développement de la logistique (AMDL), l'observatoire de la logistique pourra vraisemblablement voir le jour dans quelques mois. «Le lancement de l'observatoire logistique dépend actuellement du démarrage officiel de l'Agence marocaine du développement de la logistique, prévu en fin d'année», commente ainsi Abdelilah Hifdi, président de la Fédération du transport à la CGEM. Le rôle de ladite agence n'est en effet plus à définir, puisque c'est cette structure qui est censée porter la réalisation de la stratégie de la logistique. D'ici le lancement officiel de la stratégie, devant se matérialiser donc avec le lancement de l'Agence, une structure opérationnelle est déjà mise en place pour jouer le rôle de l'AMDL. «Une task force opérationnelle de 14 personnes a été constituée par le ministère. Cette structure joue actuellement le rôle de l'AMDL, qui existe déjà juridiquement», précise Hifdi. En effet, le texte de loi portant création de l'Agence a bouclé sa boucle sur le circuit législatif et a même été publié au Bulletin officiel, après avoir enregistré un grand retard. Ce même retard, d'ailleurs, «ne nous a pas empêché de progresser», défend Younès Tazi, directeur de la stratégie au ministère du Transport. «Nous avons mis en place un mécanisme de planification pour ajuster notre offre, afin qu'elle corresponde à la demande réelle du marché. Nous sommes également en train de mettre à niveau nos référentiels pour qu'ils soient en ligne avec les normes internationales. Par ailleurs, nous avons créé jusqu'à présent 40 filières spécialisées qui permettront l'organisation du secteur», ajoute Tazi.Aujourd'hui, donc, le secteur commence à avoir de la visibilité, et le patronat de son côté- chargé en vertu des engagements qu'il a pris de créer l'observatoir du secteur- prépare la naissance de cette organe. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'observatoire aura un double rôle. Outre une fonction de veille stratégique qui incombera à l'observatoire, ce dernier assurera également le suivi de la mise en place de la stratégie nationale de développement de la logistique, ainsi que l'amélioration de la performance logistique. La fin de l'année en cours connaîtra donc le lancement officiel de la stratégie nationale logistique. Une stratégie qui a pour objectif de réduire à 15% le coût logistique, au lieu des 20% actuellement, ce qui induira une croissance du P.I.B. Cela ne sera pas facile, la dernière hausse des prix du carburant ayant en effet chamboulé les cartes. «La hausse des prix du carburant a engendré une augmentation de 65% du coût logistique global». Le volet de la réduction des coûts n'est pas l'unique cheval de bataille de la stratégie nationale, qui envisage également de former 61.000 compétences, dont 1.500 ingénieurs en 2015 (4.500 à terme) et 13.000 techniciens spécialisés, ainsi que 46.000 opérateurs.