Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) prévoit, dans son Budget économique exploratoire, un allègement du déficit budgétaire durant l'année prochaine à 5% du produit intérieur brut (PIB). « L'évolution des finances publiques en 2021 suppose une augmentation des dépenses publiques, en liaison avec les actions et mesures nécessaires pour la dynamisation et la relance de l'activité économique, qui à son tour devrait entraîner une amélioration des recettes fiscales », indique la même source. Dans ces conditions, les dépenses ordinaires, alourdies par la hausse attendue du budget de certains secteurs et par la rigidité à la baisse des charges de fonctionnement, continueraient d'augmenter en 2021, bien qu'à un rythme moins élevé, estime le HCP, précisant qu'en pourcentage du PIB, ces dépenses se seraient stabilisées à 20,7% du PIB, après leur expansion prévue à 22,5% du PIB en 2020. Quant aux recettes fiscales, elles devraient s'améliorer suite à la reprise attendue de l'activité économique pour représenter 18,3% du PIB en 2021 au lieu de 17,5% du PIB prévu l'année en cours. Tenant compte de la baisse attendue des recettes non fiscales, à 2,8% du PIB contre 3,2% en 2020, les recettes ordinaires devraient progresser à 21,5% du PIB en 2021. Pour couvrir le besoin de financement, le Maroc devrait effectuer une nouvelle sortie sur le marché international. Ainsi, le taux d'endettement du Trésor devrait rester élevé pour atteindre près de 72,3% du PIB quoiqu'en allégement par rapport à 74,4% prévu en 2020. Le HCP fait également savoir que la dette publique globale serait portée à 89,9% du PIB, compte tenu de la dette garantie qui devrait continuer d'augmenter, affichant un taux de croissance de 4,4%.