Une bonne et une mauvaise nouvelle à la fois : les cours sur les places d'échanges internationaux des principales matières premières agricoles se sont maintenus au même niveau qu'en juillet dernier. L'indice FAO des prix alimentaires avoisine en effet les 213 points à la fin du mois dernier, selon les dernières actualisations de l'organisme international, rendues publiques dans la journée d'hier. Si la détente est encore réellement peu perceptible sur les céréales, le sucre, par contre, crée la grosse «bonne» surprise. L'indice des prix de ce produit alimentaire, largement importé pour le marché local, s'est établi à 297 points en moyenne à fin août, soit à 27,7 points (en baisse de 8,5%) de moins par rapport au mois précédent. L'écart de prix est de 97 points de moins comparé au même mois de l'année dernière (soit -25%). Cette forte baisse des prix du sucre est principalement due à «une amélioration des perspectives de production, des conditions climatiques plus favorables au Brésil - principal exportateur mondial de sucre et premier fournisseur du royaume», selon la FAO. Cette tendance est toutefois exclusive au sucre, comparée à celle des autres produits agricoles de base dans le tableau global des dernières actualisations de la FAO. Maintien Pour les céréales, particulièrement, le glaive de la pression des cours est toujours brandi sur la tête des grands pays importateurs, tels que le Maroc. L'indice des prix des céréales, en l'occurrence, a en effet stagné à 260 points en moyenne en août. Le blé, particulièrement, a connu de très légères améliorations, contribuant à compenser une légère baisse observée sur les cours du maïs. La dégradation des perspectives de récolte de maïs aux Etats-Unis et de blé en Fédération de Russie avait causé des tensions sur les prix à l'exportation, «mais ces derniers se sont détendus à la fin du mois, de fortes pluies étant tombées dans les zones les plus durement touchées par la sécheresse aux Etats-Unis et la Fédération Russe ayant annoncé qu'elle n'appliquerait pas de restrictions aux exportations», justifie l'organisme international. Offre VS demande La FAO ne s'est pas contentée de se focaliser sur l'évolution des cours. L'organisme a également présenté hier ses dernières observations quant à la situation globale du marché mondial des céréales, notamment sur l'équilibre entre l'offre et la demande. Ce qu'il faudrait en retenir, c'est que «la production céréalière mondiale ne suffira pas à couvrir l'utilisation prévue pour la campagne de commercialisation 2012/2013». La FAO en déduit, par voie de conséquence, «des prélèvements plus importants que prévus dans les stocks céréaliers mondiaux». Les dernières prévisions de la FAO concernant la production céréalière mondiale de 2012 parlent d'un volume de 2.295 millions de tonnes, en retrait de 52 millions de tonnes (soit 2,2%) par rapport au record de 2011. Quant à la demande mondiale de céréales en 2012/2013, elle est estimée à 2.317 millions de tonnes, un chiffre important, qui est pourtant en légère baisse par rapport à la campagne précédente, et de 2% de moins que la tendance sur 10 ans. Cependant, la FAO tempère et projette que les prix élevés des céréales devraient astreindre la demande à une contraction. D'ici là...