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Rentrée studieuse pour Daoudi
Publié dans Les ECO le 31 - 08 - 2012

«Nous n'avons actuellement pas les moyens humains pour relever le défi des chantiers stratégiques lancés dans le royaume», s'indigne Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur. Un constat d'échec qui coupe court aux ambitions formulées dans le sens de servir les projets de développement entamés par le royaume, mais qui cependant rejoint le constat unanime du secteur privé, lequel fait état d'une totale inadéquation entre l'offre et la demande dans le domaine des emplois. À la veille de la rentrée universitaire 2012-2013, et au lendemain du discours royal du 20 août qui a insisté sur la valeur d'une ressource humaine formée et sur la nécessité de lancer, d'urgence, une réforme efficace de l'enseignement, professionnels, enseignants et étudiants retiennent leur souffle. Le changement sera-t-il perceptible dès cette rentrée ? En tout état de cause, la tutelle se montre bien déterminée à ce qu'il en soit ainsi. Les chantiers devant être mis en place, si pour leur plupart sont aujourd'hui déjà connus et ont même déjà alimenté leur part de polémique- telle que la question de la fin du tout gratuit- la liste n'en demeure pas moins exhaustive. Le ministre de tutelle déploie à présent sa communication avec les médias et partage les orientations de la réforme voulue sur son portefeuille. Ce qui est certain, c'est qu'une volonté de changement est là pour sauver l'image d'un enseignement supérieur décrédibilisé, jugé défaillant et même décrié. C'est pourquoi, la feuille de route du ministère de l'Enseignement supérieur se propose à présent de répondre, si ce n'est à toutes, du moins aux principales tares attribuées à nos universités.
Inadéquation entre l'offre
et la demande
Sur ce volet, le ministre est clair. Dans une déclaration aux médias, Lahcen Daoudi jette aussi la balle dans le camp du tissu entrepreneurial pour dire qu': «Uun gouvernement doit être performant, un patronat aussi». Pour étayer ses propos, le ministre s'appuie sur des exemples concrets de par le monde et selon lesquels l'université ne forme pas pour l'entreprise, mais pour la société. L'autre faille est aussi celle du manque de coordination entre les responsables gouvernementaux et le tissu entrepreneurial. Le ministre de tutelle a d'ailleurs souligné que le patronat est en grande partie responsable de ce dysfonctionnement, en l'absence d'un réel travail de coopération public/ privé qui ne fournit aucune cartographie des besoins d'une entreprise.
«Pour des équivalences
constitutionnelles»
Depuis quelques années, la floraison d'établissement d'enseignement supérieur dans le secteur privé a certes servi une demande grandissante, mais s'est trouvée confrontée à la question des «équivalences». Beaucoup d'écoles n'ont pas encore obtenu le droit à l'équivalence, ne remplissant pas un des principaux critères d'octroi, à savoir les 30% d'enseignants qui doivent être des titulaires de l'école. Dans ce cadre, des mesures d'accompagnement seront mises en place afin de dégager les meilleures d'entre-elles qui bénéficieront d'un système d'équivalence temporaire d'une durée de 3 ans renouvelables. Pour y parvenir, le département de Daoudi prévoit de développer un partenariat public/privé, en se basant sur le droit constutitutionnel que représente l'octroi d'une équivalence dans le sens où celle-ci ne doit pas refléter une inégalité entre les Marocains.
Bourses disparates
Le système des bourses et les problèmes que ce dernier pose ne sont certes pas nouveaux, mais se révèlent de plus en plus pesants. Faisant état des 52.000 étudiants marocains à l'étranger, Lahcen Daoudi justifie l'octroi d'une bourse par la non disponibilité de la formation suivie dans le royaume. Sur ce point aucune mesure n'est encore prévue. La demande étant très importante, la tutelle n'est pas en mesure de promettre que toutes ne seront pas acceptées.
Disponibilité des enseignants
C'est sur ce point que le bât blesse et sur ce point que la barque de l'enseignement supérieur coule. Le déficit des enseignants est aujourd'hui criant. À titre indicatif, une institution comme l'Université Hassan II assure aujourd'hui un taux de couverture d'un enseignant pour 25 étudiants. «Un luxe» qui ne saurait durer, puisque les statistiques prévoient le passage de 30.000 à 45.000 étudiants dans cette seule université à l'horizon 2016, soit un besoin de près de 600 postes. Pour répondre à ce problème structurel, Daoudi propose la mise à disposition de postes budgétaires sommant les directions des universités à s'acquitter de leur travail, à savoir le recrutement de bons profils.
La fin du tout gratuit à l'université
Le sujet a fait des vagues et promet même de se révéler explosif pour cette rentrée. Pour le ministre, le sujet a pris des proportions inquiétantes recadrant le débat. «La gratuité, c'est la règle et elle comporte des exceptions, c'est aussi simple que ça», tranche le ministre interrogé par les médias. L'Etat ne dispose aujourd'hui pas des moyens nécessaires à la construction de nouvelles infrastructures et pour pallier à ce déficit financier, il va falloir prendre des mesures économiques adéquates. Voilà concrètement ce qui, selon Daoudi, justifie le paiement de frais de scolarité équivalents à 1.000 DH annuellement, versés par les parents des étudiants les plus favorisés. Une justice sociale donc qui serait assurée par la mise en place d'un système de cartographie des «riches» et des «pauvres» à l'instar du Brésil. Les familles modestes devront alors faire des déclarations sur l'honneur pour bénéficier de la gratuité. En tout état de cause, cette mesure ne prendra pas effet pour cette rentrée puisqu'elle s'apprête tout juste à être débattue au Parlement.
Halte à la discrimination !
Lahcen Daoudi promet de mettre fin à la discrimination qui jusque-là aurait permis aux Marocains titulaires de bacs français de bénéficier des quotas attribués aux étrangers dans les écoles supérieures publiques. À partir de l'année prochaine, le ministre dit vouloir en finir avec la non distinction entre les bacs marocains et les étrangers. «On a contourné les textes qui prévoient la réservation de 5% des places aux étrangers et non pas aux bacs étrangers», a commenté le ministre. Pour y remédier, une circulaire sera transmise dans les prochains jours aux différents établissements pour recadrer la situation.
Plan de recadrage de la R&D
Un des grands corps malades sera enfin soigné, du moins à en croire les promesses de la tutelle. Un cadre légal dédié à la recherche scientifique est en cours d'élaboration. Le département discute actuellement de la mise en place d'une loi qui permettrait aux enseignants de n'évoluer que par la recherche. Cette mesure incitative vise essentiellement à supprimer l'assistanat. Les doctorants bénéficieront dès lors d'une «bonne» bourse de recherche.


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