Aminatou Haïdar joue bien le rôle d'une «victime» dans un film de série B. Ça prend même l'allure d'un feuilleton de mauvais goût et même les médias étrangers commencent à s'en lasser. On parle de crise diplomatique. Quelle crise ? Il faut être naïf pour croire que le cas de cette dame pèse sur l'avenir des relations du Maroc avec le reste de la communauté internationale. Voire même sur la poursuite des négociations autour du dossier du Sahara. Bien évidemment, le pouvoir algérien joue la carte Aminatou Haidar pour saper le processus onusien. Mais Ban-Ki Moon a une autre lecture des événements. En début de semaine, le secrétaire général des Nations-Unies a invité toutes les parties concernées à reprendre les négociations dans les plus brefs délais. De quoi rassurer les officiels marocains. Le royaume a toujours affiché sa détermination à trouver un règlement politique à ce conflit régional artificiel. Le sommet «Africités» qu'abrite Marrakech est à ce titre une occasion privilégiée pour rappeler l'attachement du Maroc aux résolutions de l'ONU. En témoigne le discours du Roi Mohammed VI adressé hier aux participants à la cinquième édition des Journées panafricaines des collectivités. Le message du souverain est clair. Le Maroc ne fera pas de concessions et s'accroche au projet de l'autonomie des provinces du sud. Une initiative jugée sérieuse et crédible par la communauté internationale. Et ce n'est certainement pas une pseudo grève de la faim qui y changera quelque chose.