À la veille de la rentrée littéraire, des éditeurs comme l'Harmattan promettent déjà une floraison de nouveautés littéraires d'auteurs certes moins connus que ceux faisant la nomenclature littéraire francophone, mais non moins intéressants. Ainsi, romans, contes, nouvelles sont parus pour ce mois de juillet. L'Harmattan ainsi réédite «Mort à vingt ans» de Charles Versini. Le roman initiatique de ce dernier qui a choisi la période de l'adolescence dans l'île d'Ajaccio, un lieu de mémoire auquel il reste attaché comme les plantes marines aux rochers. Le texte s'articule autour de l'enfance, de la découverte des simples plaisirs de la vie, mais aussi de la mort. L'allusion à la mort à vingt ans qui va s'ouvrir sur une nouvelle vie est au cœur même du récit. L'auteur a écrit le roman de l'initiation, d'une initiation qui ne pourrait s'accomplir qu'au terme de la mort selon la loi initiatique. C'est aussi un poignant témoignage sur la vie déshumanisée des grandes villes. Il retournera plus tard dans son village où il consacrera une partie de son existence à l'écriture de plusieurs ouvrages qui parlent de l'histoire universelle ou poétique de la Méditerranée, vue à partir d'une île en son centre : la Corse. Un autre type de roman non moins initiatique est paru ce mois-ci chez l'Harmattan : «Les Gènes de l'âme» de François Winling. Dans ce roman, l'auteur s'interroge sur ce qui fait l'essence même de l'homme : le rôle majeur joué par la parole dans son évolution depuis des millénaires pour l'extraire de son animalité. Du côté des nouvelles, l'éditeur propose «des nouvelles d'éveil» avec Pierre Morvilliers et son «À la poursuite du Nirvana, obstinément». De Paris à New York, de Katmandou à l'Inde du sud, de Bangkok à Phnom Penh, treize nouvelles courtes dont les protagonistes, qu'ils soient étudiants ou enseignants, actifs ou retraités, bénis des dieux ou cabossés de la vie, ont fini par choisir d'être arpenteurs du monde et explorateurs de leur univers intérieur. Lancés dans d'aventureuses pérégrinations, ils ont décidé de tourner le dos, en quête de spiritualité, à notre monde matériel et consumériste. athar housni