Le front local de suivi de la crise de la Samir appelle à une reprise urgente de l'activité du raffineur. Suite à une réunion tenue samedi dernier par ses membres, le Front estime que « l'Etat marocain est responsable de l'arrêt de la production par le biais de la privatisation et le mutisme sur les abus du propriétaire précédent ». A l'issue de la réunion, qui a connu la participation de syndicats, partis politiques et associations, le front appelle le gouvernement à faciliter et fournir les conditions de sauvetage de la raffinerie et d'éviter la fermeture par tous les moyens possibles, « y compris la nationalisation et la cession dans l'intérêt de l'Etat marocain conformément aux exigences du Code de commerce et les exigences de l'intérêt public et de la souveraineté énergétique ». Il a également appelé « une fois de plus à ouvrir une enquête approfondie sur ce qui s'est passé depuis la privatisation jusqu'à aujourd'hui, et à poursuivre les personnes impliquées et les tenir responsables des énormes pertes qui ont frappé le fond public ». Le front souligne l'importance de la raffinerie dans la sécurisation des besoins énergétiques pétroliers du Maroc et le développement local de la ville de Mohammedia. Sa réouverture, ajoute le communiqué, nécessite l'adoption de la volonté politique nécessaire pour reconstruire l'état social et aller de l'avant et travailler sur une reprise pleine et naturelle, qui va permettre à la ville de profiter des gains apportés par cette entreprise, dont l'emploi de milliers de travailleurs, stimuler le mouvement commercial, créer des contrats, former des étudiants et des stagiaires, la recherche scientifique, fournir des revenus fiscaux et contribuer au développement urbain etc.