Au sein de la 1re Chambre, le malaise est palpable parmi les groupes de l'opposition. Plusieurs obstacles s'avèrent de plus en plus insurmontables devant les partis de l'opposition, qui ont tendance à s'éclipser aux derniers souffles de cette session d'automne. En outre, dans l'attente de l'agenda de la prochaine séance mensuelle réservée au président du gouvernement, c'est le groupe du PAM qui a porté les plaintes des parlementaires des 4 partis ayant choisi de faire opposition. «De manière globale, le gouvernement contrôle l'opposition et le Parlement. Ceci est inconcevable sous la nouvelle Constitution», a déploré Ahmed Touhami, député du parti du tracteur. Par ailleurs, plusieurs lois organiques comme celle traçant le statut de l'opposition ou celle relative à la mise en place des commissions d'enquêtes, n'ont pas été encore abordées. «Il y a également plusieurs commissions qui chôment, pratiquement depuis le début de la session», note Touhami. Ping-pong Les partis de l'opposition demandent aussi à ce que le plan législatif du gouvernement puisse être dévoilé avant la fin de cette session de printemps, au moment où seul le RNI a pu prendre l'initiative en déposant une proposition de loi au sein des commissions. Sous la coupole, les choses sont vues différemment par le département en charge des relations avec le Parlement et la société civile. Lahbib Choubani n'a pas accepté les remarques émanant de l'opposition. «On ne peut en aucun cas parler d'un chômage législatif et rien n'empêche l'opposition de prendre l'initiative législative qui appartient concurremment au Parlement et au gouvernement», a-t-il souligné. Le bilan de la session parlementaire montre que 13 lois ont été votées par les députés, dont deux lois organiques relatives respectivement au renouvellement de la Chambre des conseillers et à la nomination au sein des entreprises stratégiques. La moitié des textes votés sont dans leur étape finale d'adoption au sein de trois commissions, sur les 8 formant la cuisine interne de l'instance présidée par Karim Ghellab. L'entrée en vigueur attendue de la nouvelle loi organique de Finances animera davantage les débats sur le droit d'information de la majorité qui se plaint du manque de communication de l'Exécutif. La loi organique projetée devra obligatoirement être votée cette année et figure dans le rétroviseur des députés de la majorité, qui doivent cette fois coordonner les groupe de l'opposition sur la nature des informations, des documents et les données nécessaires pour enrichir les débats parlementaires sur le projet de loi de Finances 2013, comme cela est stipulé dans l'article 68 de la loi fondamentale du pays. Le sujet de la chaîne parlementaire, qui figure parmi les demandes de l'opposition, a été l'objet d'une nouvelle réunion au sein du bureau de la Chambre des représentants et à laquelle a pris part Mustapha El Khalfi. Tout indique que la prochaine session d'automne fixera le montage financier de la future chaîne qui devra en principe être supporté par le Budget du Parlement.