Le cabinet Solis, spécialisé dans les études marketing en France, a estimé a près de 350 millions d'euros les dépenses alimentaires des ménages musulmans de l'Hexagone durant le mois du Ramadan qui a débuté vendredi. «Ces dépenses concerneront pour l'essentiel les achats de viande, produits d'épicerie, produits laitiers, produits frais et les boissons», précise un communiqué de Solis qui avait évalué, dans une enquête précédente, le marché français du halal à près de 5,5 milliards d'euros (le double du marché du bio), dont 1,1 milliard pour la seule restauration. «Le caddie moyen d'une famille qui fait le ramadan augmente de 30 pc», a déclaré le directeur de Solis, Abbas Bendali. Les familles qui célèbrent le Ramadan cuisinent davantage durant ce mois, notamment pour les repas de rupture du jeûne, et la grande distribution multiplie les opérations pour capter une part du marché, à l'instar des grands groupes Carrefour, Casino et Auchan qui ont édité cette année des catalogues pour la période. Ainsi, les classes d'âges les plus jeunes, les 18-34 ans, achètent davantage de soupes liquides ou déshydratées de type chorba ou harira, que leurs aînés pour lesquels ces produits sont encore élaborés majoritairement de manière domestique. L'étude a été réalisée sur 1.405 individus âgés de 18 à 64 ans, nés au Maghreb ou dont les parents sont nés au Maghreb, et résidant en Ile de France (région parisienne), Rhône-Alpes, PACA et Nord-Pas de Calais, précise Solis. Les Maghrébins de France constituent près de 70% de la population musulmane hexagonale, estimée entre cinq et 6 millions dont plus d'un million de Marocains.