Ramadan, mois de spiritualité et de recueillement... mais aussi de convivialité et d'échanges. Plusieurs institutions culturelles du royaume en fait de l'adaptation de programmes spéciaux pour ce mois sacré, une tradition désormais. Des programmes musicaux pour la plupart, mais pas seulement cela. Ainsi, l'évènement de la saison culturelle France-Maroc «Les Nuits du Ramadan» sera un événement essentiellement musical qui a nécessité un budget de 4 MDH, selon Bertrand Commelin, directeur général de l'Institut français du Maroc. Cette sixième édition des «Nuits du Ramadan» se déroulera du 27 juillet au 3 août, sous forme de plusieurs concerts qui auront lieu dans huit villes du littoral atlantique. Ainsi, Agadir, Essaouira, Safi, Tanger, Rabat, Kénitra et principalement, Casablanca et El Jadida, accueilleront des musiciens et danseurs internationaux et locaux pour exprimer leur art. Néanmoins, El Jadida est au cœur des «Nuits du Ramadan» et concentre la plus grande partie des concerts, car l'Institut français y a été le premier à initier cette manifestation culturelle. Les musiques traditionnelles (Gnawa, Malhoun...) et les chants religieux de certaines provinces du Royaume occuperont une place d'honneur durant toute la durée des évènements. Le festival, veut ainsi être le carrefour entre les artistes et les sonorités du monde entier (Inde, Pakistan, Iran, Liban, Turquie, Algérie, Bénin, France) et de différentes régions marocaines. Un métissage culturel où se retrouvent de nombreux professionnels de la musique et de la danse. Il s'agit notamment du Français Thierry «Titi» Robin, spécialiste des cordes pincées, qui après de nombreux voyages, s'est particulièrement attaché à l'Inde du Nord, à la Turquie et au Maroc. Sur scène, 5 musiciens, dont trois originaires des pays cités, l'accompagneront. Parmi eux, Mehdi Nassouli, né à Taroudant et joueur de guembri, se dit très heureux de pouvoir participer à un tel évènement dans son pays. Outre Titi Robin, ces «Nuits du Ramadan» connaîtront aussi la participation de Raghunath Manet, chorégraphe indien de carrure internationale, la chanteuse libanaise Jahida Wehbé, Alireza Ghorbani, maître de la musique persane et Faiz Ali Faiz, virtuose pakistanais de qawwalî (chants soufis) dans la ligne directe du grand Nusrat Fateh Ali Khan. Les médiathèques aussi se mettent en mode ramadan, celle de Casablanca a organisé «Omsyate Ramadan» les 18 et 19 juillet derniers, où l'opportunité était de faire redécouvrir au grand public une médiathèque rénovée depuis peu. Les Villas des arts aussi... Du côté de la FNAC, on n'est pas moins adeptes de musique. En témoigne «La semaine du Luth» du 8 au 11 août, où des artistes comme Younès Fakhar, Yacir Rami ou Said Chraibi feront découvrir la magie de cet instrument. Calligraphie et lecture de contes sont aussi prévues à la Fnac Café. De plus, un concert et une séance de dédicaces de l'artiste Hamid El Hadri, finaliste de la Star Academy Maghreb, à l'occasion de la sortie de son album : «Houyam» sont programmés pour le 26 juillet. Par ailleurs, les deux villas des Arts Rabat et Casablanca, en partenariat avec l'institut français et la FNAC organisent des concerts avec les différents artistes cités. Des expositions et des rencontres sont au programme également. Athar Housni