Après les investisseurs européens et ceus des pays du Golfe, c'est au tour de leurs homologues américains de s'intéresser au secteur marocain des énergies renouvelables. «Il faut s'attendre à de nouveaux investissements et partenariats américains dans le secteur des énergies renouvelables, de l'eau, de l'environnement et de la sécurité portuaire», a annoncé à ce titre, Rabia El Alama, directrice de la Chambre américaine de commerce au Maroc (AmCham). La représentation du patronat américain se prépare d'ailleurs dans l'accompagnement du processus et vient de renouveler le partenariat qui la lie avec Oxford Bussiness Group Maroc (OBG), pour la préparation de la neuvième édition du rapport macro-économique, «The Report : Morocco 2013». Ce document qui dresse annuellement l'état des lieux du climat d'affaires au Maroc, les potentialités d'investissements ainsi que les secteurs porteurs, constitue un puissant outil de marketing pour la destination Maroc. Après le textile, l'industrie pharmaceutique, les franchises, l'éducation... c'est donc au tour des énergies renouvelables. «L'énergie solaire est un secteur qui suscite particulièrement l'intérêt des firmes américaines dans la perspective du projet majeur euro-méditerranéen Desertec, parallèlement au Plan solaire méditerranéen (PSM)», fait remarquer l'AmCham. Les investisseurs américains, séduits par les avantages dont dispose le Maroc, notamment sa position géographique stratégique, l'état de ses infrastructures ainsi qu'un environnement des affaires assez propice, souhaitent profiter de la nouvelle dynamique de renforcement des échanges commerciaux, entre le royaume et l'oncle de Sam en faveur de l'accord de libre-échange (ALE) qui lie les deux pays. Six ans après la mise en œuvre de l'accord, les échanges bilatéraux entre les deux pays ont connu une progression certaine avec un chiffre en 2011, de 3,7 MM$. Pour la directrice de l'AmCham, l'ALE a permis au Maroc d'avoir la visibilité et la crédibilité nécessaires pour attirer les investissements étrangers. Le Maroc constitue aujourd'hui une plateforme de choix pour l'investisseur étranger dans des secteurs clés comme l'aéronautique, l'automobile, l'électronique, IT&Offshoring, les énergies renouvelables et bien d'autres». En plus de l'ALE, une convention baptisée «Morocco Atlantic Bridge Initiative» a également été signée en 2011 entre le Maroc et les Etats-Unis, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie marocaine de promotion des exportations Maroc Export Plus et de l'initiative américaine nationale des exportations National Export Initiative. Cette initiative vise à mettre à profit l'emplacement stratégique régional du Maroc en tant que plateforme commerciale, à faciliter l'implantation et le développement des entreprises au Maroc et à accroître leurs exportations vers les marchés d'Afrique Subsaharienne, du Maghreb et d'Europe. Au moment où les effets de la crise en Europe se font de plus en plus sentir, l'arrivée des investisseurs de la première économie mondiale constitueront, assurément, une véritable bouffée d'oxygène pour l'économie nationale déjà très mal en point.