Le gouvernement a promis l'accélération de la stratégie 2015 du secteur de l'artisanat. Aujourd'hui,es prémices de ce dynamisme semblent aller de paire avec la réactivation du programme d'appui du Millenium challenge account. Celui-ci devrait en effet constituer un véritable coup de pouce à la feuille de route tracée par le ministre de tutelle. Et pour cause, le soutien aux PME prévu dans ce programme, entre dans le cadre de la stratégie opérée et visant la restructuration des petites et moyennes entreprises artisanales, en vue d'en faire émerger des acteurs de référence, capables de livrer au marché des produits de qualité à des prix compétitifs. En outre, le ministère de tutelle prévoit de restructurer le métier pour tripler en 2012, le nombre de PME opérant dans le secteur, et le porter à 300. Par ailleurs, l'amélioration du revenu des mono-artisans devrait également s'appuyer sur l'élargissement de l'accès au financement auprès du système bancaire ou des établissements de micro-crédit, ainsi que sur l'amélioration du circuit de commercialisation et l'aménagement des espaces de vente. Ce sont d'ailleurs les trois volets que l'action gouvernementale devrait lancer par le biais du programme de promotion du secteur, dont le démarrage a été ordonné hier à Rabat. Selon le ministre, ceci devrait également être accompagné par des actions visant l'amélioration des conditions de vie et de travail dans le secteur, via notamment la mise en place d'une couverture médicale en leur faveur. «Ces actions devront être accompagnées par d'autres, à caractère horizontal, destinées à favoriser la modernisation et la compétitivité du secteur», souligne le ministre de tutelle. Il s'agit notamment de la mise en place de la certification, de la normalisation et de la labellisation des produits, afin d'en garantir la qualité et la conformité aux exigences du marché. Ceci devrait ainsi permettre un meilleur accès des produits artisanaux aux marchés à l'export. Par ailleurs, le plan d'action de la tutelle mise également sur la promotion des activités de recherche et développement et de design, afin de rehausser la valeur esthétique et commerciale des produits, le renforcement des actions de formation et la mise à niveau du cadre institutionnel, avec en particulier la révision des statuts de la Maison de l'artisan et des Chambres professionnelles artisanales. Notons dans le même registre, que le plan d'action du ministère durant le mandat du gouvernement actuel, prévoit le renforcement de l'appui aux mono-artisans à travers la poursuite de la modernisation des techniques et des outils de production. À cet effet, des études et expertises sont prévues ainsi que l'acquisition de matériel technique au profit des groupements d'artisans. Dans le même sens, la tutelle prévoit la poursuite de l'accompagnement des acteurs de référence et de l'ensemble des chantiers en relation avec l'environnement, l'hygiène, la sécurité, la sauvegarde des métiers en voie de disparition, la qualité, la normalisation et l'innovation. Parallèlement, la tutelle planche actuellement sur l'accélération du rythme de réalisation des infrastructures de production et de commercialisation. Il s'agit, notamment, de la mise en œuvre des chantiers de création de douze villages d'artisans, de la mise en place d'un complexe d'artisanat et de la réhabilitation de 17 autres ainsi que l'achèvement des travaux de réalisation de la tannerie de Aïn Nokbi de Fès. Ce sont là, autant de chantiers envisagés par le ministère et qui devraient permettre à la PME artisanale de faire preuve d'une meilleure compétitivité, afin de répondre aux besoins des marchés. C'est du moins ce que l'on espère auprès des officiels Marocains.