Le Maroc et l'Union européenne ont exploré, lundi, l'ouverture de nouveaux horizons de partenariat dans l'ère du post-coronavirus. Lors d'une visioconférence avec la commissaire européenne à la Concurrence et au numérique, Margrethe Vestager, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'économie verte et numérique a « proposé une révision en profondeur du partenariat Union européenne-Maroc, au regard des leçons tirées des impacts de la pandémie ». Elalamy, qui était accompagné, lors de cette visioconférence, du président de la Commission nationale de Contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni, a souligné que la crise du coronavirus a montré le besoin affirmé de l'Europe de revisiter son outil de production des activités dites stratégiques, notant qu'il est proposé dans ce contexte de « mener une étude conjointe sur la capacité de créer, dans le cadre d'un nouveau mode de coopération, un moyen d'améliorer mutuellement notre résilience à ce type de crises ». Le ministre a affirmé que le Maroc a découvert lui-même de nouvelles dimensions de son secteur industriel qui peut apporter un nouveau souffle à cette résilience, précisant que Vestager souscrit à cette proposition d'ouverture de nouveaux horizons de partenariat. Il a également été question, lors de cette visioconférence, d'évoquer les expériences du Maroc et celle de l'Europe en matière de protection des données personnelles. Après avoir suivi l'exposé de la Commissaire européenne sur la situation en Europe, Seghrouchni a rappelé la position du Maroc, comme leader continental en la matière, précisant que le Royaume étudie les projets technologiques permettant d'accompagner le déconfinement tout en protégeant les données personnelles des citoyens. Il a ajouté que le Maroc étudie, avec beaucoup d'intérêt, les différentes propositions européennes pour en retenir les plus optimales.