C'est parti pour une nouvelle dynamique du programme national de semi direct ! Après avoir amélioré la technique et investi dans l'acquisition de plusieurs semoirs entre octobre dernier et le début de l'année, le Groupe est en train d'accélérer son adoption par les petits agriculteurs. C'est ainsi qu'en l'espace d'une semaine, ses équipes d'Al Moutmir semis direct et leurs partenaires ont déjà lancé deux plateformes de démonstration à Safi et à Settat. Dans la capitale de la céramique, la technique a été notamment lancée la semaine dernière dans la commune de Dar Si Aissa, sur une plateforme de 2 ha destinée à la culture de blé dur de la variété Carioca, au profit des petits agriculteurs membres de la coopérative Tomy. À Settat, le semis direct modèle Al Moutmir a été également lancé cette semaine dans la Commune de Mzamza, sur une superficie de 2 ha destinée à la culture de blé dur, au profit des petits agriculteurs membres de la coopérative Kheir Tamadrousst. OCP a également mis à disposition de ces agriculteurs un semoir de semis-direct. Des semoirs à disposition des coopératives L'initiative Al Moutmir semi direct intervient dans le cadre des efforts déployés par OCP en vue de contribuer à la promotion de mesures d'adaptation de l'agriculture marocaine aux changements climatiques via un développement agricole résilient. En effet, le semis direct est une solution technologique qui permet d'augmenter la résilience de l'agriculture face aux changements climatiques. Il consiste à utiliser des semoirs adaptés avec zéro labour, préservant ainsi les sols, les stocks d'eau et contribue au développement de la vie microbienne des sols. Introduite par plusieurs institutions et partenaires nationaux, notamment le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, et des eaux et forêts, l'Université Mohammed VI Polytechnique à Benguerir, l'INRA... la technique du semis direct bénéficie d'un programme national très ambitieux qui a du mal à atteindre une vitesse de croisière à cause des importants investissements qu'il requiert. C'est pourquoi, OCP a mis en place l'initiative Al Moutmir semis direct dont l'objectif est de soutenir considérablement cette lancée et accélérer ainsi l'adoption du semis direct à l'échelle nationale en tant que levier clé du nouveau modèle de transition agro-écologique de l'agriculture dans notre pays. Toucher 2000 agriculteurs dans 76 communes territoriales L'initiative porte notamment sur un programme à portée nationale qui devra couvrir plus de 10 000 hectares (95% en céréales, (4%) en légumineuses et 1% en cultures oléagineuses et textiles – colza et lin) sur 600 plateformes de démonstration dédiées dans plus de 76 communes territoriales au niveau de 18 provinces, au profit de 2000 agriculteurs et agricultrices qui bénéficieront d'une mise à disposition de 35 semoirs à travers leurs coopératives et associations agricoles. Ce programme a été pensé et mis en œuvre dans le cadre d'une approche participative fédérant plusieurs acteurs: associations et coopératives, experts scientifiques, experts de l'agriculture de conservation, industriels… Les semoirs sont mis à la disposition des coopératives qui sont chargées de déployer le programme selon un cahier des charges établi et en coordination avec les ingénieurs agronomes d'Al Moutmir. En attendant son extension rapide, il faut signaler que cette dynamique impacte déjà positivement la relation «agriculteur» et «communauté» et stimule la prise de décision collective. Un impact considérable a été également observé sur les rendements et sur les ressources naturelles, lors des tests effectués entre octobre dernier, date de son adoption officielle par OCP, et le début de l'année. En effet, les résultats enregistrés sont très prometteurs comparés aux superficies cultivées en conventionnel et ce suivant le même itinéraire technique et en apportant les mêmes intrants. Une amélioration nette du taux levée de 12% en moyenne a été enregistrée. Une amélioration moyenne de 10% dans l'homogénéité du couvert végétal a été également relevée. En termes de réduction, les coûts de semence ont chuté de 100 à 130 DH/ha (30 à 35%), tandis que les coûts du travail du sol ont reculé de 900 à 1200 DH/ha, soit plus de 80% du coût global dédié aux travaux de sol et de préparation de lit de semis a été également notée. Il a été également constaté que une grande tolérance au stress hydrique aux stades tallage et montaison avec précocité dans l'épiaison dans les zones Bour défavorable ; et la limitation de la perte d'eau par évaporation et une meilleure utilisation de la réserve en eau du sol.