Fini «la logique de contrôle dans la gestion des villes marocaines». S'exprimant à l'ouverture des assises de la politique de la ville organisées ce mercredi à Rabat, Abdelilah Benkirane a appelé dans ce cadre à «opter pour une approche participative et inclusive afin de réhabiliter les villes du royaume». Pour le chef de gouvernement, les dysfonctionnements que connaissent les villes actuellement sont dus «à la logique de contrôle qui a caractérisé leur gestion durant environ 60 ans». Selon lui, «la gestion de la cité doit être basée sur la confiance». Nabil Benabdellah, lui, est d'avis que la réussite d'une politique de la ville passe par «un cadre référentiel» élaboré à cet effet. La planification et la gestion urbaine, quant à elles, seront adaptées à une nouvelle génération de programmes de renouvellement et de réhabilitation urbaine, ajoute le ministre de tutelle. Benabdellah a exprimé, en outre, la volonté de son département d'adopter une approche progressive basée sur les programmes et les interventions expérimentales à dessein de garantir une réussite pour ce projet ambitieux. De son côté, le directeur du bureau régional de l'ONU Habitat pour l'Afrique, Alioune Badiane, s'est félicité du projet de politique de la ville mis en œuvre par le ministère de l'Habitat, jugeant que ce projet traduit le leadership, l'engagement et le courage des décideurs marocains, notamment lorsqu'il s'agit de traiter les problèmes profonds du Maroc. Badiane a mis l'accent sur la disposition de l'ONU Habitat à apporter son soutien aux efforts déployés par le gouvernement marocain, en offrant notamment «l'indice de résilience urbaine», qui constitue une capacité de mesure importante.