Pas de flambée des prix à la consommation. Voilà de quoi rassurer les plus inquiets... Cependant, il convient de noter que cette nouvelle découle de la dernière actualisation de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et sont relatifs au mois de mai. À ce moment, la hausse des prix du carburant n'était pas encore d'actualité. La dernière note du Haut-commissariat au plan annonce une légère hausse de 0,1% de l'indice des prix à la consommation, liée notamment à la hausse des prix des fruits de 7,5%, des viandes de 0,6% et des légumes de 0,5%. Plus rassurant encore, les prix des services de téléphonie enregistrent une baisse de 9,9%, le tout portant l'indicateur d'inflation sous-jacente en baisse de 0 ,2% sur un mois. Les statisticiens du HCP analysent ces résultats pour justifier la hausse contenue du prix à la consommation par la corrélation entre la hausse de 0,5% de l'indice des produits alimentaires et de la baisse de 0,4% de l'indice des produits non alimentaires. Dans le détail, les hausses des produits alimentaires observées entre avril et mai 2012 concerneraient principalement les «fruits» avec 7,5%, les «viandes» avec 0,6% et les «légumes» avec 0,5%. En revanche, les prix enregistrent une baisse de 1,3% pour les «poissons et fruits de mer» et de 1,2% pour le «café, thé et cacao». En attendant le bilan de juin... Dans une approche régionale, les hausse les plus importantes de l'IPC sont enregistrées à Al-Hoceima avec 1%, à Agadir avec 0,6% et à Meknès avec 0,5%. Les régions les plus épargnées sont en l'occurrence Tétouan et Safi avec 0,9% et Beni-Mellal avec 0,4%. En glissement annuel, l'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,0% au cours du mois de mai 2012. Cette variation résulterait donc de la hausse de 2,6% de l'indice des produits alimentaires et de la baisse de 0,4% de celui des produits non alimentaires. Les variations enregistrées pour les produits non alimentaires vont d'une baisse de 26,5% pour les «communications», à une hausse de 3% pour l'«enseignement». Il reste à espérer que l'effet carburant du mois de juin n'entamera pas ces résultats, pour l'heure assez rassurants, au moment même où les rumeurs de hausse des prix fusent de toutes parts.