Rebelote. Le ministre de l'Agriculture espagnol Arias Cañete s'est converti en fervent défenseur de l'accord agricole signé entre le Maroc et l'Union européenne. Intervenant, jeudi dernier, devant les députés de la Commission de l'agriculture, Cañete a insisté, encore, sur le caractère équilibré du pacte et a rassuré sur ses effets limités. Le ministre, sollicité de toutes parts pour s'expliquer sur les retombées du protocole sur l'agriculture espagnole, a répété qu'il s'agit d'un accord favorable aux deux parties et qu'en cas de répercussion, l'impact sera très limité, que ce soit sur les productions européennes ou espagnoles. Cañete a souligné que les produits jugés sensibles, à l'exemple de la tomate, seront soumis à des contrôles spécifiques pour s'assurer du respect des contingents stipulés par le traité. À cet effet, l'Espagne se coordonne avec la France et l'Italie dans le but d'améliorer le système du prix d'entrée, et pour faire taire les mauvaises langues qui remettent en cause la qualité des exportations marocaines, Cañete a confié aux députés que son département a pris la décision de mettre en place des normes plus exigeantes en matière d'inspection et de contrôles phytosanitaires. «Une démarche supplémentaire puisque le régime d'importation dans l'UE impose des contrôles rigoureux à l'égard d'une catégorie de produits telle la tomate», soutient le ministre ibérique.