Finalement, les dégâts étaient moindres que prévu à la Bourse de Casablanca. Même si les attentes sur le marché étaient plutôt pessimistes en termes de performance, les indicateurs ont tout de même réussi à limiter la casse. Le Masi a en effet limité la baisse enregistrée durant ce mois à 0,07%. Pourtant, durant cette période, l'indice a connu l'une de ses plus importantes chutes depuis le début de l'année. En effet, entre les séances du 14 et du 18 mai, le Masi avait perdu 5%, franchissant ainsi à la baisse, le seuil symbolique des 10.000 points. Cet indice atteignait de la sorte son plus bas niveau depuis début 2009. Cette chute que les analystes imputent directement au mouvement vendeur déclenché par l'annonce de l'abaissement du poids de Maroc Telecom dans l'indice MSCI émergents markets, a fortement impacté la performance 2012 de l'indice, qui a frôlé -10% durant le mois, avant de revenir à -6,72% sous l'effet d'un rebond technique de l'indice Masi. Finalement, au terme du mois de mai, le Masi s'est établi à 10.286,99 points. Dans ce contexte, la capitalisation boursière enregistre un solde de 479,59 MMDH, limitant sa perte sur les cinq premiers mois de l'année, à 35 MMDH. Par ailleurs, sur les 77 valeurs cotées, seules 24 affichent des évolutions positives de leurs cours depuis début 2012. La plus forte performance dans ce sens est à mettre à l'actif de Diac Salaf. Sa valeur ayant subi une importante baisse ces deux dernières années, Diac Salaf a repris du poil de la bête depuis que son management a annoncé une issue imminente aux difficultés de l'entreprise. Ainsi, à fin mai, Diac Salaf affichait un Year-to-date de +73%. Delattre Levivier Maroc, profitant de ses bons fondamentaux économiques et de l'annonce d'un recentrage de son activité, affiche pour sa part la deuxième meilleure performance de 2012, avec une bonification de cours de plus de 55% à fin mai. Euphorie corrigée À l'opposé, la pire performance depuis le début de l'année est à mettre à l'actif de Promopharm, dont le cours s'est déprécié de 42%. À ce titre, il convient de souligner que la baisse affichée par la valeur pharmaceutique est venue en correction de l'euphorie qu'elle a connue depuis fin 2011, avec l'annonce du rachat de la société par le groupe Hikma. Au final, des 21 secteurs cotés, seuls deux ressortent en hausse au terme des cinq premiers mois de cet exercice. Il s'agit notamment du secteur de l'agroalimentaire, qui bénéficie du redressement de la valeur Lesieur (+8%) pour afficher une légère hausse de 0,27%. Même constat pour l'indice des sociétés de participations et holding, dont la performance depuis le début de l'année ressort à 1,48%, grâce notamment à Delta Holding et Zellidja. En revanche, rien ne va plus pour les secteurs de la sylviculture et du papier, représentés à la cote par Med Paper, et de la chimie et parachimie. Ces secteurs enregistrent les plus fortes baisses de la cote avec respectivement -37,58% et -25%. Si, pour le premier, ce sont principalement les difficultés financières de Med Paper qui expliquent ce repli, pour le second c'est principalement la décision prise par le Conseil d'administration de SNEP de ne pas distribuer de dividendes cette année qui a provoqué une baisse de cours et qui a tiré avec elle la performance globale de tout le secteur.