Les leaders mondiaux dans le domaine des nouvelles technologies courtisent le Maroc. C'est désormais un fait, la stratégie de modernisation de ses différents secteurs économiques, fait du pays un véritable marché prometteur. C'est sans doute sur ce constat, que le top management de Microsoft s'est basé sur la mise en place de sa «stratégie Maroc». Plus concrètement, le leader mondial des logiciels informatiques compte bien se positionner dans l'accompagnement de la modernisation des outils de l'Education nationale. En témoigne la tenue, hier, du premier «Higher Education Summit», en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur. «L'objectif de cette journée est de valoriser le partenariat de Microsoft avec l'enseignement supérieur et d'échanger sur les perspectives de la montée en puissance des technologies de l'information dans le monde de l'éduction», explique le top management. Plus concrètement, cet évènement marque le début de réelles négociations de partenariats public-privé, pour «mettre à la disposition des universités marocaines les mêmes outils et technologies que ceux utilisés par les plus prestigieux établissements internationaux et réduire par là, l'écart technologique entre le Maroc et les pays les plus développés en la matière», assure Samir Benmakhlouf, directeur général de Microsoft Maroc. Ainsi, au cours de cet évènement, Microsoft a présenté aux hauts responsables, sa «vision» pour l'enseignement supérieur, en développant les vertus des technologies du «cloud computing » au service de l'université, dont office 365 et Window Azure, ainsi que le programme «Shape The Future» de Microsoft, pour la transmission de l'apprentissage, grâce aux technologies de l'information et de la communication. En proposant à ses partenaires publics de nouvelles solutions, le géant américain semble s'être lancé dans une véritable opération séduction du gouvernement marocain. Des moyens à hauteur des ambitions ? La question récurrente qui intervient lorsqu'un investissement du secteur public est évoqué, reste évidement la disponibilité des moyens financiers. En d'autres termes, l'Etat marocain peut-il aujourd'hui se permettre un tel dispositif hight tech pour assurer une «bonne évolution de sa stratégie d'éducation». Le nouveau gouvernement en a fait son fer de lance, dans son programme gouvernemental et la modernisation du système éducatif, notamment de l'enseignement supérieur, est l'un des plus grands challenges pour assurer un bon niveau de compétitivité économique. Pour le secrétaire général proche du ministère de l'Enseignement supérieur, Abdelhafi Debbarh, «l'insertion plus effective des logiciels informatiques dernière génération, ainsi que l'accès facilité à Internet via le Wifi dans les établissements d'enseignement supérieur publics, sont les priorités sur lesquelles travaille actuellement le département ». En termes d'annonces, le responsable fait mieux, assurant, «qu'une proposition vient d'être soumise au chef de gouvernement, afin de permettre l'instauration d'un accès Wifi gratuit dans tous les établissements». La volonté est donc bien là, le travail est en marche mais la question des moyens reste posée, même si la nouvelle loi de finances qui vient d'être fraîchement publiée dans le «Bulletin officiel» (www.lesechos.ma), prévoit d'attribuer un plus grand budget aux secteurs de l'Education. Pour l'heure les études internationales rappellent l'importance des hautes technologies dans l'enseignement, 70% des bacheliers dans le monde considèrent le niveau d'équipement numérique comme décisif dans le choix de leur futur établissement, selon une étude récemment menée par Microsoft et hudson. Tous les arguments sont donc exposés au ministère de tutelle, qui devra dans les tous prochains jours, examiner le panel d'offres, proposé par Microsoft.