Malgré la crise dans le secteur des BTP, la société Stokvis Engins, qui vient d'ouvrir son premier showroom à Zenata, veut croire en sa belle étoile. La filiale du groupe Stokvis Nord Afrique affiche de nouvelles ambitions pour les années à venir. La société Stokvis Engins a ouvert, vendredi dernier, son premier showroom à Zenata. L'entreprise spécialisée dans la distribution de matériels BTP, mines & carrières, entend renforcer sa position d'importateur exclusif de matériels techniques de marques internationales premium telles que Komatsu, Dynapac et Merlo. «Nous avons ouvert ce showroom pour être encore plus proches de nos clients car, grâce à ce lieu d'exposition et de vente, ces derniers n'ont plus besoin de se déplacer jusqu'à Bouskoura où nous sommes basés», a souligné Khadija Mazi, directrice générale adjointe de Stokvis Engins. En plus de cette inauguration à l'occasion de ses 70 ans d'existence, le premier fournisseur de matériels mining du Groupe OCP a également entamé, en cette année 2020, d'autres initiatives telles que l'opération «Diagnostic gratuit» pour tout le parc existant. Ainsi, ce sont déjà plus de 150 machines qui ont bénéficié de cette opération, et Stokvis Engins compte renforcer la marque Komatsu au Maroc. Il faut noter que la mise en place de cette nouvelle stratégie intervient après deux divorces de Stokvis avec l'Italien Fiat et le Japonais Mitsubishi. Cette dynamique s'inscrit aussi dans un contexte difficile marqué par l'amenuisement du potentiel du marché d'engins neufs au Maroc. «Globalement, depuis une dizaine d'années, pour un engin neuf vendu au Maroc, il y a deux ou trois machines d'occasion», déplore Jaafar Tahiri, directeur général adjoint de Stokvis qui craint que la situation n'empire. En effet, au Maroc, les importateurs de matériel du BTP sont à bout de nerfs. Ils alertent d'ailleurs sur les conséquences de l'importation massive d'engins de seconde main en provenance du Qatar. Selon eux, l'opération prévue après la fin des travaux de construction des stades de la Coupe du monde 2022 dans le pays du Golfe nuirait gravement aux entreprises marocaines spécialisées dans la vente de machines neuves. Un secteur en pleine crise Bulldozer, grue de chantier, pompe hydraulique Caterpillar... De grosses machines qui finiront sur le marché marocain qui, dans le meilleur des cas, ne totalise qu'environ 700 machines neuves vendues. C'est du moins ce qu'explique Jaafar Tahiri, par ailleurs président de l'Association des importateurs de matériels de bâtiments et travaux publics (AIM BTP). Si Tahiri n'a aucune idée du nombre d'engins qui seront importés du Qatar, il est en revanche persuadé qu'une telle pratique causerait beaucoup de dégâts dans le royaume. Et c'est d'autant plus inquiétant que le Maroc semble être le seul pays de la région à accepter l'importation de pareils matériels de seconde main. Malgré le ralentissement du secteur des BTP, Stokvis Engins, soutenu par son partenaire Komatsu, affiche de nouvelles ambitions pour les années à venir, plaçant au cœur de sa vision un engagement permanent de qualité au service de ses clients en leur assurant plus de proximité, de réactivité, d'efficience, de performance et d'assistance 24h/24. Le distributeur, aujourd'hui reconnu comme faisant partie des leaders sur le marché marocain, a activement participé aux succès des grands chantiers structurants qu'a connus le royaume du Maroc au cours de ces dernières années, à savoir les autoroutes Marrakech-Agadir, Fès-Oujda, Settat-Berrechid-Béni Mellal, ainsi que les ports de Tanger Med 1, Tanger Med 2 et Nador West Med, sans oublier les chemins de fer, le TGV et les barrages.