Plus de seize personnalités marocaines et des représentants de la société civile entament, aujourd'hui, une démarche visant à demander une audience auprès d'importantes personnalités politiques espagnoles. Le but de cette initiative, qui a fédéré l'ensemble des ONG du royaume, est d'exposer le point de vue de la société civile marocaine sur les dernières événements, liés à l'intégrité territoriale du Maroc et, notamment, l'affaire Aminatou Haidar et son impact sur les relations maroco-espagnoles. Pour Abdeslam Boutayeb, président du Centre de la Mémoire Commune et de l'Avenir et coordinateur de l'initiative, cette démarche qui intervient dans un contexte précis est motivée essentiellement par le souci partagé de contribuer à asseoir les bases d'une entente durable, voire pérenne, entre les peuples des deux pays. «Nous croyons, sincèrement, que des incidents mineurs qui surgiraient, par moments entre des voisins, ne devraient en, aucune manière, altérer les relations profondes d'amitié et de coopération tissées au fil des années et des siècles. Les intérêts stratégiques communs à nos deux pays nous imposent le devoir d'agir», rapporte le contenu d'une lettre envoyée au président du Parti Populaire (PP), au président du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et à Miguel Angel Moratinos, le ministre espagnol des Affaires Etrangères. Mobilisation à tous les niveaux Parmi les signataires de l'initiative figure Bait al Hikma, le Forum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ), l'association marocaine des droits humains (AMDH), l'organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH), Maghreb Plus, Alternatives, le Centre Mémoire Commune et Avenir...Mardi dernier, Nizar Baraka, en sa qualité de membre du conseil exécutif du parti de l'Istiqlal, avait rencontré, à Madrid, le Coordonnateur de la présidence et des relations internationales du Parti Populaire (PP), Jorge Moragas Sanchez. Les discussions avaient notamment porté sur les tentatives menées par le Polisario et l'Algérie pour entraver une solution politique et définitive à la question du Sahara. Baraka, qui était accompagné du parlementaire Aamar Cheikh, membre du Conseil national de l'Istiqlal et président de la commission des Finances et du développement économique à la Chambre des représentants, a saisi l'occasion de cette réunion pour «mettre à nu les tentatives des ennemis du Maroc visant à contrecarrer les efforts marocains pour trouver une solution politique et définitive à la question du Sahara marocain». Cette démarche de la société civile fait suite aux actions déjà menées par l'ensemble des acteurs politiques et associatifs marocains, depuis que le Polisario et l'Algérie ont entamé une série d'élucubrations visant à porter atteinte à l'image du Maroc auprès du landernau politique espagnol.