La solution de la situation dans laquelle s'est empêtrée la dénommée Aminatou Haidar n'incombe ni au Maroc, ni à l'Espagne. Elle se trouve entre les mains de l'intéressée et des parties qui sont derrière elle, en l'occurrence le Polisario et l'Algérie, a affirmé M. Nizar Baraka, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI). «Ni le Maroc, ni l'Espagne ne sont responsables de cette situation._L'unique responsable c'est elle, et les gens qui sont derrière: le Polisario et l'Algérie», a indiqué M. Baraka, dans un entretien avec l'agence de presse espagnole «Europa Presse», publié mercredi. «La situation dans laquelle se trouve actuellement Aminatou Haidar a été provoquée par elle même. L'Algérie et le Polisario en sont aussi responsables», a-t-il ajouté. Il a expliqué que cette dame a renié sa nationalité marocaine et refusé aussi toutes les propositions du gouvernement espagnol. Elle est donc responsable de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui, a-t-il dit. «Du moment qu'elle affirme ne pas être Marocaine, qu'elle défend les thèses des séparatistes et qu'elle refuse toutes les propositions de l'Espagne, elle n'a qu'à demander un passeport algérien ou de tout autre pays qui a l'habitude de l'accorder aux éléments du Polisario», a insisté M. Baraka affirmant que «le Maroc ne peut pas donner un passeport à une personne qui affirme ne pas être pas Marocaine». «Ce cas ne doit pas interférer dans les excellentes relations entre le Maroc et l'Espagne», a-t-il précisé, relevant que les deux pays «amis» ont atteint un tel niveau dans leurs relations que «rien ne doit les gâcher». Il a tenu à souligner, dans ce cadre, qu'aussi bien le ministre des Affaires étrangères et de la coopération M. Taib Fassi Fihri, que son homologue espagnol, M. Miguel Angel Moratinos, ont reconnu qu'il s'agit de «relation vitale pour les deux pays». Après avoir rappelé les déclarations faites lundi à Bruxelles par M._Fassi Fihri sur l'»excellence» des relations entre les deux pays et leur coopération «exemplaire», M. Baraka a souligné que les deux pays partagent des relations «très fortes» et «une confiance mutuelle» qui leur a permis d'atteindre des résultats probants, surtout en matière de lutte contre l'immigration clandestine qui a diminué de près de 92 pc entre 2004 et 2009, mais aussi dans les domaines de la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme. De plus, les deux pays entretiennent d'»excellentes» relations dans le domaine économique, l'Espagne étant le deuxième partenaire économique et commercial du Maroc, a-t-il ajouté. M. Baraka a également tenu à exprimer sa solidarité avec les familles des trois travailleurs humanitaires espagnols enlevé en Mauritanie, soulignant que «cette malheureuse affaire montre plus que jamais l'importance d'une collaboration entre les pays de la région, avec l'Espagne, l'Algérie et la Mauritanie, pour empêcher Al Qaeda de s'installer dans la région». En visite à Madrid à la tête d'une délégation du PI, M. Baraka a eu, mardi, des entretiens avec le Coordonnateur de la présidence et des relations internationales du Parti Populaire (PP), M. Jorge Moragas Sanchez, sur les développements de la cause de l'intégrité territoriale du Royaume et la proposition d'autonomie dans les provinces du Sud proposé par le Maroc.