Deux jours après que l'information concernant la menace qui plane sur son avenir au Maroc ait été rendue publique sous la coupole, la chaîne de distribution BIM avance ses arguments. Pour le directeur financier du groupe, Haluk Dortluoğlu, les activités de l'enseigne ne sont pas menacées. Le président de BIM avait été notifié par le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, qu'étant donné l'impossibilité de poursuivre les relations commerciales sous l'Accord de libre échange non révisé, si BİM ne fait pas en sorte qu'au moins la moitié des marchandises vendues dans ses magasins soit produite localement, elle pourrait mettre la clé sous la porte. Dans une déclaration donnée à Reuters, Dortluoğlu défend la position de l'opérateur turc en arguant que déjà 85% de la marchandise de BIM est acquise auprès de producteurs marocains. «Seuls 15% de nos marchandises sont importés de Turquie», a indiqué le responsable turc. Dans sa déclaration à Reuters, Dortluoğlu rappelle que BİM compte près de 500 magasins et 3.000 employés au Maroc, un marché qui représente 5% du chiffre d'affaires total du groupe. Le même responsable indique qu'au fur et à mesure, BIM a fait progresser ses approvisionnements auprès des producteurs locaux et «nous continuerons à le faire», précise-t-il.