La Caisse centrale de garantie (CCG) doit faire dans la gestion environnementale. L'occasion : le prêt de 50 millions de dollars que la Banque mondiale (BM) compte incessamment octroyer au Maroc pour le développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Soucieuse de s'assurer que ses prêts et investissements n'entraînent pas de dommages à l'environnement et aux communautés, celle-ci exige que les prêts des établissements de crédit aux entreprises, couverts par la garantie de la CCG dans ce projet, soient soumis aux politiques environnementales de la BM. Il est certes entendu que les petites et moyennes entreprises n'ont souvent peu ou pas d'impact négatif sur l'environnement, seulement, un mécanisme de revue, ou de triage environnemental est nécessaire pour s'en assurer. Son instrument est le Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES), dont le but est d'éviter le financement d'opérations polluantes ou d'opérations préjudiciables aux habitats naturels, ou encore d'entreprises acceptant le travail des enfants. C'est dans ce sillage que la CCG mettra en place une unité de gestion environnementale et sociale rattachée à la direction des Engagements entreprises, et ce, pendant toute la durée du projet. La CCG, qui fera une catégorisation des projets en fonction de leur impact sur l'environnement, sera responsable de la mise en œuvre du CGES, avec un mécanisme de filtrage pour les prêts à garantir. Le filtrage sera fait par un personnel qualifié, basé sur la liste d'exclusion de la Société financière internationale (production ou commerce d'armes, de boissons alcoolisées, du tabac...) et comprendra, le cas échéant, d'autres activités et sous-secteurs spécifiques qui sont considérés comme ayant un impact environnemental ou social significatif et négatif.Reste à noter que les trois secteurs les plus importants, garantis par la CCG en 2011, sont les services (32%), l'industrie (22%) et les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'action sociale (13%). Une tendance qui devrait normalement se maintenir, c'est-à-dire que 70% des prêts garantis par la CCG dans cette opération seraient dans ces secteurs. Le CGES ciblera donc ces groupes, sans négliger les autres activités importantes, comme le transport et les télécommunications, le tourisme, l'agriculture, le bâtiment et les travaux publics, qui sont susceptibles de produire des impacts environnementaux et sociaux. Ceci étant, le prêt, qui serait le deuxième d'une série prévue de prêts intermédiaires financiers (PIF) dans la région MENA, renforcera les fonds alloués aux actuels produits de garantie aux TPE et PME, qui répondront aux besoins des différentes phases de leur développement, notamment «Damane Crea», «Damane Dev», «Damane Istimrar», «Damane Capital Risque».