La Journée internationale du pur-sang arabe en est à sa 11e édition. Cet événement incontournable pour la filière équine au Maroc représentée par la Société royale d'encouragement du cheval (SOREC), se tient aujourd'hui à l'hippodrome de Casablanca-Anfa. Ainsi, cette édition 2012, organisée par la SOREC, en collaboration avec l'Association royale marocaine des éleveurs de chevaux pur-sangs arabes (ARMECPSA) et la Société des courses hippiques de Casablanca, comprendra six courses, dont deux du groupe 3 sur le calendrier de l'Autorité hippique internationale des courses de pur-sangs arabes (IFAHR). Il s'agit du Grand prix du Roi Mohammed VI et du Grand prix de SAR le prince héritier Moulay El Hassan. Cette édition compte néanmoins une exclusivité : pour la première fois dans l'histoire hippique du royaume, une course de jockeys femmes et de cavaliers sera organisée. Il s'agit du «H.H. Sheikha Fatima Bint Mubarak Ladies Championship». L'épreuve casablancaise est ainsi la quatrième étape du championnat S.A. Sheikha Fatima Bint Mubarak pour les jockeys-femmes, qui en compte dix dans autant de pays, avec l'ultime étape à Abu Dhabi, en novembre prochain. Concernant les allocations, pour les six courses, elles s'élèventà un total de 3,3 MDH. Cela va de 200.000 DH (H.H Sheikha Fatima Bint Mubarak Ladies Championship, prix du Jockey Club of Turkey, prix de l'Association royale marocaine des éleveurs de chevaux pur-sangs arabes) jusqu'à 1,2 MDH pour le Grand prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il sera ouvert aux chevaux mâles entiers et aux juments de quatre ans et plus, sur une distance de 2.100m. Quant au Grand prix de SAR le prince héritier Moulay El Hassan, doté de 800.000 DH, il est réservé aux chevaux mâles entiers et aux juments de quatre ans et plus, sur 1.900m. Le Grand prix de SAR le prince Moulay Rachid (700.000 DH) sera disputé sur 1.750 m et est ouvert aux poulains entiers et aux pouliches de trois ans. «Ce programme des courses est une vitrine de l'élite du pur-sang arabe et représente un vrai catalyseur de la filière du cheval au Maroc», affirme-t-on auprès de la SOREC. L'économie du cheval Si la filière du cheval représente 0,5% du PIB marocain, son impact économique se ressent surtout dans certaines régions rurales du Maroc réputées pour être des berceaux du cheval et dans lesquelles l'élevage des chevaux constitue une activité économique d'importance. C'est en ce sens que la SOREC, à travers son pôle Haras, cherche aujourd'hui à être présente dans tout le Royaume, à travers une stratégie de proximité prenant en compte les spécificités d'élevage de chaque région et avec pour mot d'ordre la promotion des diverses utilisations du cheval : tbourida, tourisme équestre, courses. Ainsi, parmi les objectifs de l'encouragement régional, il y a la promotion de l'élevage Barbe et Arabe-Barbe, l'encadrement des éleveurs, la sélection et l'orientation de la production. Aujourd'hui, la population des pur-sangs arabes au Maroc est estimée à 3.000 chevaux, dont 300 participent aux courses. C'est ainsi que, chaque année, près de 1.800 courses, avec une moyenne de 10 partants par course, sont organisées au Maroc. Le quart de ces courses est réservé aux pur-sangs arabes. Le deuxième quart est constitué des courses réservées aux pur-sangs anglais. Tandis que la moitié restante est répartie entre anglo-arabes et arabes-barbe. Ces principales races de chevaux de courses sont représentées dans les courses hippiques nationales, et les effectifs sont en constante évolution. Le secteur se révèle fortement générateur d'emplois directs et indirects, avec 11.500 emplois directs et indirects préservés grâce à l'élevage des chevaux. Notamment dans l'agriculture traditionnelle, le Maroc compte ainsi, et aujourd'hui 334 propriétaires, 228 jockeys et 31 entraîneurs publics et particuliers. Néanmoins, il y a du pain sur la planche, du côté des infrastructures. C'est en ce sens que le Maroc se dotera à court terme de plusieurs centres d'entraînement, en sus des hippodromes existants, une des priorités de la SOREC en matière d'infrastructures.