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Le Maroc souffre d'une crise d'image en Espagne
Publié dans Les ECO le 20 - 04 - 2012

Les Espagnols portent peu, voire pas du tout, les Marocains dans leur cœur, et c'est un think thank espagnol qui le dit, par le biais de la dernière livraison du sondage effectué auprès des ménages espagnols par l'institut Real Instituto El Cano. Dans le cas du royaume, l'on peut dire que le désamour est total. Certes, ce sondage n'apporte rien de nouveau puisqu'en 2010, la même institution avait rendu public un document similaire où le Maroc était épinglé par l'opinion publique espagnole. Or, force est de constater qu'après deux ans, les avis se sont radicalisés. De la même manière, ces opinions témoignent de l'abîme qui existe entre le discours officiel et celui de la rue, car au moment où les responsables des deux pays tressent les lauriers d'une coopération bilatérale exemplaire et abondent dans les discours mielleux, l'Espagnol lambda semble faire fi de ce rapprochement porté aux nues. Au sujet des dossiers les plus controversés et l'accord agricole, trois sondés sur quatre, soit 76,7%, portent un regard très critique sur le pacte. Il est à noter que ce sondage était réalisé à un mois près de la ratification du protocole par le Parlement européen, à l'heure où la machine du lobby espagnol battait son plein.
L'accord de pêche, un thème porteur
Cependant, ces résultats révèlent une grande ignorance de la part des Espagnols de certaines thématiques où le Maroc est l'un des protagonistes. C'est le cas de l'accord de pêche. Sur ce point, 56,5 % estiment que le traité entre le Maroc et l'UE porte préjudice aux intérêts de leur pays. Un paradoxe au moment où le gouvernement de Rajoy remue ciel et terre pour la reconduction de ce pacte bénéfique, dans une grande mesure, à la flotte espagnole. Ce que, vraisemblablement, monsieur et madame Tout-le-monde ignorent. C'est ce qui prouve que les échos de la supposée entente maroco-espagnole ne parviennent pas aux oreilles des Espagnols. Quelque 30% d'entre eux jugent qu'il existe une relation de bon voisinage entre les deux pays, alors que le tiers définit son voisin au Sud comme un «ennemi». C'est ce qui explique d'ailleurs ce refus catégorique de la part de 79,6% des sondés de toute adhésion du Maroc à l'Union européenne. Quant à l'avenir de ces relations durant l'actuel mandat des conservateurs, 61,9% recommandent au président du gouvernement de gérer les relations d'une manière similaire à celle adoptée par son prédécesseur José Maria Aznar. Sur le registre de l'immigration, les Espagnols ont fait aussi le procès des Marocains résidant sur leur terre.
«Peu intégrés», «islamistes», «machistes»... les qualificatifs péjoratifs pullulent à leur égard. «À mon avis, le sondage dit tout haut ce que les Espagnols pensent tout bas. C'est un peu exagéré, mais ce qui m'intrigue le plus, c'est le fait qu'une partie importante pense que le Maroc est un pays violent ou que l'on nous colle à tous l'étiquette ''islamiste''», critique Mohamed Ibn el Majdoub, résident marocain de Madrid. En revanche, ce dernier estime qu'il existe une part de vérité dans les opinions sur l'intégration des Marocains en Espagne. «De nombreux concitoyens vivent dans des ''ghettos'' et ne font aucun effort pour vivre en phase avec la société d'accueil», estime-t-il. Un avis que ne partage pas le président de l'association catalane, Adib Biladi. Hassan El Jaffali considère que le dénigrement du voisin est un trait de caractère chez les habitants ibériques. L'Espagnol est habitué à faire porter le chapeau aux autres quand un problème pointe du nez. L'islamophobie de la société espagnole s'alimente des discours des politiciens, lesquels dénigrent tout ce qui a trait à l'immigré et au Marocain en particulier. «De plus, il est normal, en ces moments difficiles où le chômage continue sa montée frénétique et que la situation économique se complique davantage, que l'on cherche un ennemi extérieur», conclut-il.


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