Ce sont quelque 350 personnalités parmi les administrateurs des institutions financières arabes, les présidents de leurs conseils d'administration, des directeurs centraux et des ministres arabes de l'Economie et des finances qui ont fait le déplacement à Marrakech, hier, pour prendre part aux travaux des réunions annuelles des institutions financières arabes communes. À l'ordre du jour de ces réunions annuelles qui se tiennent à huis-clos les 17 et 18 avril, figurent moults points à examiner, dont les activités de ces institutions, notamment l'adoption des rapports annuels des activités financières, leurs comptes de clôture, leurs budgets administratifs. Les responsables financiers arabes auront également à nommer les contrôleurs financiers desdites institutions. Il s'agit des réunions des administrateurs du Fonds arabe de développement économique et social (FADES), du Fonds monétaire arabe, de la Banque arabe de développement économique en Afrique, de l'Instance arabe de l'investissement et du développement agricole et de l'Institution arabe de garantie de l'investissement et de la promotion des exportations. Dans un message adressé aux participants et lu par le ministre de l'Economie et des finances, le roi a rappelé que les institutions financières arabes constituent un levier fondamental pour développer la coopération et la complémentarité entre les pays arabes, et pour réaliser l'intégration économique combien espérée en cette ère de rassemblements régionaux et internationaux. «En effet, ce sont ces regroupements qui permettront à nos pays réunis de relever les défis du développement et de faire face aux retombées de la crise financière et économique mondiale», soulignait la lettre royale. L'accent a été mis sur l'importance des approches volontaristes et l'urgence de nouvelles réformes économiques, afin de trouver des solutions innovantes, réalistes et aptes à répondre positivement aux impératifs de la mondialisation. Des solutions qui«doivent permettre de faire face aux fluctuations de la conjoncture internationale et de prendre en charge les grands problèmes qui se posent, notamment ceux de la pauvreté, de la précarité, de la sécurité alimentaire, de la rareté de l'eau, et des changements climatiques, ainsi que les défis posés par la libéralisation du commerce et le dérèglement des marchés financiers internationaux». De l'avis du ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, ces institutions se trouvent appelées plus que jamais à fournir tout l'appui nécessaire pour promouvoir l'investissement dans le monde arabe et par là, permettre de développer les échanges commerciaux interarabes. Ces institutions jouent également un rôle de taille dans l'atténuation des effets néfastes de la crise économique et financière que traverse le monde à l'heure actuelle et appuient les pays arabes notamment face à l'augmentation excessive des prix des matières de base. En marge de ces réunions, un Conseil des ministres des finances arabes devra se tenir ; l'occasion pour les ministres de raffermir leurs liens de coopération et de renforcer la concertation et la coordination dans le domaine financier et monétaire. Cette rencontre ministérielle se veut aussi un espace pour l'échange d'expériences dans le domaine des politiques monétaires générales dans les pays arabes, la coordination des positions autour des questions et nouveautés économiques et monétaires lors des manifestations internationales, la fédération des efforts pour promouvoir les investissements interarabes, l'unification des législations et des systèmes financiers arabes et la participation à l'élaboration des critères mondiaux dans divers domaines économiques et financiers, avec un appui à la présence des institutions arabes lors des manifestations mondiales.