Les semaines qui précèdent la fin de l'année sont toujours propices à des arbitrages et des reclassements de portefeuille. Mais la décision d'acheter ou de vendre peut être déterminée par plusieurs facteurs. En effet, tout investissement boursier se fait dans la perspective d'une plus-value. Seuls des professionnels rodés aux arcanes de la finance peuvent investir «de sang froid» dans un titre dont le cours est appelé à baisser. Ce qui peut néanmoins s'avérer fructueux si la valeur en question se porte bien sur le long terme. Le marché boursier ne disposant pas d'une boule de cristal, deux techniques sont principalement utilisées pour déceler les valeurs à gros potentiel, à savoir l'analyse fondamentale et l'analyse technique et/ou graphique. Au Maroc, l'analyse fondamentale reste la plus répandue. Elle ne se base pas sur les cours boursiers, mais sur les fondements économiques de l'entreprise cotée, ses agrégats financiers ainsi que sa capitalisation boursière. De manière plus concrète, l'investisseur devra décortiquer un certain nombre d'éléments et effectuer bon nombre de calculs. Ce qui, au final, devrait déboucher sur une valorisation correcte de l'entreprise. Pour ce faire, plusieurs éléments peuvent être exploités, comme le chiffre d'affaires de l'entreprise, ses parts de marché, son résultat d'exploitation, son portefeuille de produits, son personnel... Par ailleurs, l'analyse fondamentale est une source d'informations non négligeable sur la «culture» d'une entreprise. Un outil révélateur sur les stratégies des sociétés cotées. Le facteur psychologique reste déterminant Pour ce qui est de l'analyse technique, celle-ci s'articule sur l'étude des cours et des volumes antérieurs d'une valeur. «C'est une manière de penser qui est totalement différente de l'analyse fondamentale, et qui se base plus sur les tractations du marché», indique un analyste. De fait, l'historique des cours est passé au crible et fait l'objet de multiples calculs pour aboutir à des indicateurs dits techniques, comme le RSI ou la stochastique (voir encadré). Afin de simplifier l'étude des cours et des volumes, il est possible de matérialiser leurs évolutions via des graphiques, qui facilitent la lecture des tendances et permettent ainsi un second niveau d'analyse. L'analyse technique est donc davantage fondée sur la psychologie des marchés. «Ce type d'analyse est lié à l'état psychologique des investisseurs, qui ne sont pas toujours rationnels», souligne un professionnel. Des techniques complé-mentaires L'analyse fondamentale et l'analyse technique ne sont pas contradictoires. Selon plusieurs professionnels, l'idéal est de combiner les deux méthodes pour arriver à davantage de pertinence dans le stock-picking. L'analyse fondamentale se révèle plus efficace pour sélectionner les valeurs à fort potentiel, sur le moyen et le long terme. Quant à l'analyse technique, elle demeure plus indiquée pour saisir le meilleur moment d'acheter ces valeurs, et ainsi d'éviter d'investir sur des titres «sans avenir». «L'investisseur sensé se base sur l'analyse financière. Mais à la question de savoir si c'est le bon moment d'acheter ou pas, l'investisseur peut avoir recours à l'analyse technique, plus efficace sur le court terme», indique un analyste. Pour ce qui est des indicateurs techniques, la stochastique est un outil mettant en relation les cours de clôture avec les variations habituelles de la valeur. Le dernier cours est étudié en fonction des plus fortes et plus faibles variations de la valeur sur une période déterminée à l'avance. Cet indicateur est l'un des plus utilisés avec le RSI (Relative Strenght Index) pour détecter d'éventuelles zones de survente et de surachat d'une valeur.