La DEPF ne s'est pas limitée au travail de veille. Elle fournit également à l'offre marocaine sa recette du succès. L'enjeu ? L'optimisation des potentiels d'échanges qui existent entre le royaume et le marché subsaharien, au moment où ceux avec l'Union européenne (UE) s'essoufflent - Ce qui justifierait, d'ailleurs, le timing de sortie de cette étude. Au faite des priorités avancées par la structure du ministère de l'Economie et des finances, figure l'amélioration du ciblage des marchés prioritaires dans la région subsaharienne. Cela devrait se faire, selon les experts de la DEPF, en se focalisant sur les potentialités réelles des différents pays partenaires du royaume, dans cette partie du continent (taille du marché, le potentiel de complémentarité, le revenu par habitant...). La seconde option porte sur le cadre juridique et réglementaire. La DEPF exhorte à une amélioration des termes des accords en vigueur, ainsi qu'à la conclusion de nouveaux accords de commerce et d'investissement avec les communautés économiques régionales et les économies locomotives au niveau des sous-régions, comme le Nigeria et la Côte d'Ivoire pour la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest), le Cameroun pour la CEMAC (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale), l'Afrique du sud pour la CDAA (Communauté de développement de l'Afrique australe), relève-t-on auprès de la DEPF. Le quantitatif est également au menu des aspects à faire évoluer, dans l'offre exportable marocaine. L'idée est «d'assurer une offre croissante d'exportation adaptée à la demande et aux spécificités des économies de l'Afrique subsaharienne», propose la DEPF. Cohésion L'offre devrait être quantitative... mais aussi mieux coordonnée. La division ministérielle préconise, en effet, une cohérence des stratégies, aussi bien des pouvoirs publics que des opérateurs privés marocains, au niveau de leurs interventions dans cette région. Là, le rôle de la diplomatie économique comme support au business, est tout à fait évident. Un rôle que l'ex-ministère du Commerce extérieur a tenté de jouer auprès des virées subsahariennes de Maroc Export. Cette idée est par ailleurs rejointe par celle, également prônée par la DEPF, portant sur «la restructuration et le renforcement de la chaîne de la promotion du Maroc en Afrique subsaharienne». Cela devrait se faire à travers une meilleure coordination des actions de la promotion de l'image du Maroc. De plus, la mise en œuvre de ce dispositif devrait être accompagnée, selon les cadres de la structure de veille du ministère de l'Economie et des finances, par «un meilleur adossement des opérateurs économiques au secteur bancaire». Autrement dit, l'amélioration de l'assurance à l'export en faveur des PME opérant sur les marchés subsahariens et le soutien des opérations d'ouverture de lignes de crédits, pour la garantie de paiement des transactions commerciales, devraient être mis au rang des priorités. Sur le volet logistique, la régularité et la multiplication des dessertes aériennes et maritimes, ainsi que le renforcement de l'infrastructure routière, sont dans la liste des recommandations de la DEPF. Dans le même sens, l'utilisation des technologies de l'information à travers la mise en place rapide et à moindre coût des réseaux régionaux, devrait stimuler la création des connaissances, améliorer la communication et encourager les échanges commerciaux.