Au moment où les politiques et institutionnels attendent encore l'issue des négociations pour l'accord commercial et d'investissement entre le Maroc et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les PME du continent prennent leur propre intégration en mains. C'est le message principal que le Centre des jeunes dirigeants (CJD International), a décidé de mettre au centre des échanges, hier, en marge de l'ouverture du premier Hub Africa. Ce premier salon des entrepreneurs et entreprises d'Afrique se veut une plateforme de mise en relation et de créations de partenariats business-to-business. «L'idée est d'interpeller les décideurs sur le fait que des potentiels d'affaires énormes existent sur ce continent, notamment pour les PME, mais restent malheureusement très peu explotés à ce jour», lance Zakaria Fahim, le président du CJD international. Comme l'intitulé de la manifestation l'indique, l'objectif est de favoriser un hub de création d'entreprises à partir de la capitale économqiue du royaume, pays hôte de cette première édition. L'événement compte accueillir, pendant trois jours de 10.000 à 15.000 porteurs de projets, créateurs, et chefs d'entreprises (PME, TPE, Start-ups), venus pour l'essentiel du Maroc ainsi que du reste du continent africain. Il s'agit d'impulser une nouvelle dynamique aux partenariats commerciaux et aux investissements. «Ce sont des aspects sur lesquels nos pays n'ont pas encore connu beucoup d'avancements concrets», nous confie ce membre de la représentation mauritanienne du CJD. Le Hub Africa n'est cependant pas uniquement une plateforme B2B. L'événement se prête aussi un rôle pédagogique d'auto-entrepreneuriat dans le contexte local. «L'entrepreneuriat au Maroc, comme dans le reste du continent, est émaillé d'une singularité qui lui impose de concevoir des modèles adaptés au contexte socio-économique actuel, et de pouvoir répondre convenablement aux attentes spécifiques des porteurs de projets», commente le président du CJD International. Ce Hub Africa est conçu pour proposer, entre autres, des modèles de rupture tels que l'auto-entrepreneuriat ou les Business Angels, tout en indiquant les voies et moyens d'un passage réussi et pérenne de l'informel au formel.