2012 serait-elle l'année de la durabilité ? Les entreprises sont de plus en plus enclines à développer des stratégies environnementales qui leur permettent de façonner leurs produits autour d'un objectif: la génération de revenus. Cette démarche est aujourd'hui celle adoptée par le groupe HP, qui tend à étendre sa stratégie environnementale à l'ensemble des régions dans lesquelles il opère. Dans les pays dits développés, le processus a déjà pris de l'ampleur et pour la firme américaine, l'enjeu est d'étendre ses nouvelles dispositions aux régions MENA et Afrique. Pour le top management de HP, «certains secteurs ne peuvent plus laisser en marge la problématique de l'environnement, dans la mesure où intégrer cette nouvelle donnée dans les stratégies des entreprises, présente un atout significatif sur l'image et les valeurs de la marque». Plus concrètement, certains secteurs comme l'épicerie de détail au Royaume-Uni, l'électricité en Europe ou encore le marché mondial de la technologie mènent aujourd'hui une concurrence féroce dans le domaine. C'est dans ce sens, que le monde de l'entreprise voit ces dernières années, une montée des stratégies basées sur l'évaluation du cycle de vie du produit, qui est désormais conçu dans le respect des normes environnementales et qui est intégré au moment même de sa fabrication, dans la chaîne de consommation dont le dernier maillon reste le recyclage. La technologie au service de l'environnement Pour garantir une meilleure efficacité de ce travail, des outils ont été spécialement développés, tels que le logiciel LCA que le groupe HP utilise dans la phase conception de ses produits (imprimantes et ordinateurs). «Ce programme permet d'appuyer la conception du produit et les stratégies de durabilité de toute la chaîne des valeurs». Cette technique pourrait bien connaître un tournant en 2012, pour se voir étendue à de nombreuses autres sociétés qui utiliseront désormais les résultats de LCA et les études d'empreinte, pour façonner les stratégies de durabilité et hiérarchiser leurs initiatives. Sur ce point, HP semble avoir été pionnier. Pour l'américain, la stratégie environnementale est au-delà du respect de la nature, un moyen d'innover. Dans les faits, la vision du cycle de vie des produits qu'il distribue sur le marché, ouvre des possibilités d'innovation indéniables. C'est dans ce sens donc, que la gestion de l'énergie devient plus qu'une considération tactique, mais une priorité stratégique, permettant de réaliser des gains de plusieurs milliards de dollars. La technique des «3 plus» Au cœur de cette nouvelle stratégie et dans le cas spécifique d'HP, l'investissement technologique consiste en la mise en place de systèmes d'énergie intégrés. En termes de suivi, les données sur l'énergie sont à la fois globales, exactes et complètes. Ce qui permet sur le long terme, d'aligner la stratégie sur le carbone sur la stratégie globale du groupe. L'entreprise économise plus, pour préserver plus et gagner plus, grosso modo «le tout bénef», prime. Le cercle écologique devient donc par là, un cercle plus vertueux qui met au cœur des stratégies de développement des entreprises, l'enjeu environnemental sans pour autant réduire les gains. Placé dans le contexte actuel et avec la flambée des prix des matières premières, les stratégies environnementales qui supposent l'utilisation de produits plutôt que d'autres, tomberaient presque à pic. Pour le consommateur, en prenant l'exemple concret des produits imprimantes HP, le coût est diminué de plus de 30%, la consommation d'énergie baisse de 30% à 80%. En somme, telles que présentées, tout laisse à croire que les stratégies environnementales représentent un gain double que ce soit pour l'entreprise, comme pour le consommateur.