La balle est désormais dans le camp du gouvernement. La commission des finances et du développement économique a rendu ce jeudi après midi sa copie après deux jours de débat autour du projet de loi de Finances 2012, présenté jeudi dernier par Nizar Baraka. C'est donc au ministre de l'Economie et des finances de préparer sa réponse quant aux remarques de l'opposition. Dans le meilleur des cas, le ministre devrait défendre son budget 2012 dès ce vendredi, sans quoi la majorité devra encore attendre le début de la semaine prochaine avant de faire passer son projet de loi de finances. Notons que les membres de la dite commission se sont déjà accordés pour que le lundi 2 avril soit le jour de l'adoption des amendements, qui seront introduits au projet avant son vote. Pour aller plus vite, trois des huit commissions sectorielles ont déjà lancé le débat sur leurs budgets respectifs entre aujourd'hui et demain. Il s'agit en l'occurrence de la commission de l'Emploi, des Habbous et de celle des Marocains résidents à l'étranger (MRE). Les réponses des différents ministres devraient donc suivre dans les prochains jours, permettant ainsi d'avancer les votes nécessaires à l'adoption du projet la loi de finances qui traine déjà depuis plusieurs mois. Les budgets de l'Education nationale, de la Santé ainsi que celui de l'Agriculture sont programmés pour la semaine prochaine. L'examen entamé mercredi a vu l'intervention des groupes parlementaires représentés au sein de la commission, qui ont émis leurs principales remarques sur le projet, tout en réservant l'essentiel pour le vote final du texte. Avant d'attaquer les plénières, l'opposition a voulu quant à elle mettre en avant le manque d'audace du gouvernement sur plusieurs points qui structuraient cependant son programme. Sans aller jusqu'à menacer de voter contre la mouture actuelle, comme l'a fait Mehdi Mezouari, vice président de la commission et député de l'USFP, l'opposition exige que le projet soit, «adapté aux nouvelles donnes qui pèsent sur plusieurs secteurs exposés directement aux risques de la crise mondiale ou à ceux de la sécheresse». Sur ce point, le débat a permis de mettre en relief certaines mesures d'urgence qui seront apportées aux agriculteurs durant cette étape et dont la validation finale relèvera de la compétence de la commission des secteurs productifs, présidée par Said Chbaâtou. En chiffres, le gouvernement compte hausser le budget des centres régionaux pour les investissements agricoles à plus de 2,6 MMDH, tout en entamant dès cette année, le programme destiné aux 600.000 petites fermes ciblées, qui prévoit une enveloppe qui oscille entre 6 et 18 MMDH sur 10 ans, pour le financement de 400 projets.