Clôture en apothéose, ce week-end du festival international des nomades. Le concert de clôture a été, en effet, animé par Moussa Bilalan qui a fait vibrer le public grâce à ses mélodies rythmiques, puisées dans la tradition musicale du grand désert. Guitariste touareg du Niger, Moussa Bilalan a transporté le public qui a assisté à son concert, vers un monde lyrique, caractérisé par l'omniprésence des chansons relatives à la vie nomade. Cette édition, qui a eu lieu à M'hamid El Ghizlane, a été marquée également par la présence d'artistes marocains et étrangers. Noujoum Sahara (M'hamid), Hamawassa (Niger), Laila El Berrak et Hatim Ammor (Maroc), Yasuyuki Ueda (Japon), Yerko et Arthur (Espagne-France), Prends ton temps (Zagora), Lakrab (Mhamid) et Rythmes Nomades (Ouarzazate), étaient, entre autres, les vedettes de cette manifestation, devenue incontournable pour les férus de la culture sahraouie. C'est cette diversité, qui fait d'ailleurs la richesse de cet événement. «À travers la programmation que nous concoctons chaque année, nous essayons de présenter différents styles de nomadisme, afin d'être proches du public», a déclaré à la presse, le directeur du festival Noureddine Bougrab. De la musique et du... développement À l'instar des éditions précédentes, celle de cette année, s'est fixé un certain nombre d'objectifs, notamment la promotion des produits du terroir. C'est ainsi qu'une exposition a eu lieu durant le festival. Plusieurs coopératives de la région ont ainsi exposé leurs produits et expliqué au public leurs vertus sur la santé. L'objet de la participation de ces coopératives a été mis en place, pour dynamiser le développement rural d'une manière générale, c'est ce qui explique d'ailleurs, la présence des coopératives de Figuig, de Zagora, de Errachidia, de Ouarzazate et Tata ou encore de Agadir. Cette initiative a permis aux organisateurs de renforcer leurs liens avec les coopératives, les producteurs et les productrices de la région. Elle est même susceptible de drainer des touristes intéressés par ce genre d'initiatives. L'arganier, le palmier dattier et tous ses dérivés, la rose, les produits à base de céréales, les huiles essentielles ou encore, les plantes aromatiques et médicinales, étaient exposées pour le grand bonheur des festivaliers, créant un certain dynamisme dans la région. Il faut dire qu'outre son aspect culturel et artistique, le festival des nomades se présente comme une occasion de mettre les projecteurs sur la région de M'hamid El Ghizlane. Il ambitionne en effet, de devenir un événement fédérateur, capable d'insuffler une nouvelle énergie sur la vallée du Draâ, tout en préservant son cachet authentique. Mettre en avant la musique nomade et les produits du terroir, drainer davantage de touristes, faire découvrir les cultures nomades au plus grand public sont, entre autres, les objectifs de ce festival, qui malgré le peu de moyens, arrive tout de même à faire de la vallée, un carrefour de partage et d'échanges. Des valeurs, que les habitants connaissent si bien pour avoir hérité d'une civilisation aussi riche que la leur.