Malgré son jeune âge, l'antenne espagnole de l'Agence marocaine de développement des investissements ( AMDI) affiche un bilan plus que satisfaisant. Inauguré en septembre 2010, le bureau est sollicité de toutes parts par les Chambres de commerce et les entités espagnoles à la recherche de marchés promoteurs. Il faut dire que le vent a soufflé en faveur de l'agence basée à Madrid. Le marasme économique que connait l'Espagne a balisé la voie pour l'équipe marocaine. Certes, la conjoncture est favorable mais le bureau espagnol ne dort pas sur ses lauriers et accorde une grande priorité au travail de terrain, en vue de séduire le plus d'investisseurs possible. «Nous avons renforcé notre présence dans de multiples manifestations tels que les salons, les conférences ou les colloques dans l'objectif de sensibiliser davantage les entrepreneurs espagnols et de faire changer la mentalité en général», souligne Aziz El Atiaoui, directeur du bureau madrilène de l'AMDI. Le secret de cette stratégie? «Nous avons constaté une perception parfois négative due principalement à la méconnaissance des stratégies gouvernementales mises en place depuis plus d'une décennie», explique El Atiaoui. C'est pour cela que l'AMDI Madrid ne se fait pas prier pour aller à la rencontre des intéressés et parcourir différentes provinces espagnoles, pour mieux faire connaître les potentialités du Maroc. Sur tous les fronts Grâce à ce labeur de sensibilisation et de promotion de la destination Maroc, l'investissement des entreprises espagnoles au Maroc s'est élevé, à fin septembre 2011, à 100 millions d'euros. Cela s'est traduit par une hausse de 67% du nombre de projets installés au royaume et positionne donc l'Espagne en seconde place des pays investisseurs au Maroc, après la France. Et rien ne semble arrêter l'AMDI dans cette conquête des capitaux ibériques. À en croire son directeur, l'Agence connaît un début d'année favorable pour l'attraction des IDE émanant de l'Espagne. En effet, plusieurs projets stratégiques dans de nombreux secteurs, comme le secteur de l'automobile, la logistique ou l'Offshoring ont manifesté de l'intérêt pour le marché national. C'est le cas par exemple de Bamesa, groupe spécialisé dans les produits sidérurgiques, Gecoinsa et Alfaland, deux spécialistes de la logistique. Outre le conseil et la promotion des atouts du Maroc, les prestations de l'AMDI Madrid incluent, de plus, un service «d'après-vente». C'est dans ce sens que l'agence madrilène a accompagné la délégation catalane lors de son récent déplacement au Maroc, pour l'inauguration de l'usine Relats à Tanger «afin de montrer l'engagement de notre gouvernement et les structures d'accueil, qui facilitent l'installation et l'exécution des projets», indique El Atiaoui. Pour cette année, le rythme effréné des activités semble se confirmer. Rien que la semaine dernière, L'AMDI a pris aussi part à la conférence Forinvest organisée à Valence et à la rencontre tenue par le Centre d'études métallurgiques (CEAM) à Barcelone. De même, l'AMDI fut sollicitée pour animer la conférence PIMEC, portant sur les PME catalanes. Sur ce même registre, le fonds d'investissement Mediterrania, basé dans la capitale catalane, a invité la délégation marocaine à éclairer la lanterne des entreprises intéressées par le marché marocain et les avantages qu'il offre, comme plateforme idéale pour accéder au gigantesque marché africain, et ce n'est pas tout. La délégation devrait se rendre au cours de cette semaine à Saragosse pour rencontrer les divers Clusters et entreprises du secteur automobile de cette région. «D'une manière générale, l'on peut dire que les principaux mécanismes pour assurer un véritable essor à l'industrie nationale sont désormais sur les rails et que l'action menée par l'AMDI Madrid, au jour-le-jour, assure le suivi de cette progression», résume le responsable marocain.