Le développement du secteur de la pêche semble aller bon train. C'est en tout cas le constat établi lors de la session ordinaire du Comité de la pêche dans les eaux continentales, qui s'est tenue le 9 mars dernier. Présidé par Abdeladim Lhafi, haut Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, cette réunion a permis de revenir sur les différents projets menés en 2011, de voir l'état d'avancement de certains programmes nationaux et régionaux et d'établir les grandes lignes des opérations de la saison prochaine. Une amélioration constante L'année piscicole a été plutôt bonne en 2011. La production du secteur, «toutes espèces confondues» a ainsi progressé de 36% pour atteindre en fin de saison 11,7 millions d'alevins de poissons, soit tout simplement un nouveau record de la production. Cette performance doit une partie de sa réalisation aux efforts qui ont été consentis en faveur d'un repeuplement continu et soutenu de certains bassins piscicoles. C'est ainsi, «18 cours d'eau, 16 lacs naturels et plans d'eau ainsi que 23 retenues de barrages» qui ont bénéficié de cette politique. Dans ce sillage, la production continentale de poissons a atteint un volume de 9.000 tonnes, en progression de 25% en comparaison aux volumes enregistrés une année auparavant. Selon le Haut commissariat, cette augmentation de la production «a contribué à l'amélioration des revenus de 2.600 pêcheurs et la création de 700.000 journées de travail». Comme il n'y a pas d'activité légale sans recettes publiques, 1,28 MDH ont été drainés par le Fond de la pêche continentale, «générés essentiellement par les redevances de dix amodiations du droit de pêche et par les taxes sur les permis et licences de pêche». Du fait de l'importance que revêt le secteur de la pêche, tant pour l'économie nationale que pour les populations des zones concernées, le Comité de la pêche dans les eaux continentales s'est attelé à faire en premier la revue des différents programmes lancés l'année dernière pour certains ou reconduits pour d'autres. C'est le cas du projet «de mise en valeur piscicole des retenues de barrages lancés en 2010 (...)» qui a permis à ce jour «le repeuplement de 13 retenues de barrages avec un déversement de 8,4 millions d'alevins de carpes chinoises et de black-bass». À terme du projet, c'est-à-dire à l'horizon proche 2013, ce projet devrait permettre d'améliorer la productivité «pour atteindre une quantité de 250 kg/ha», alors que cette dernière, pour les retenues de barrage, est de 80 à 100 kg/ha actuellement. Par ailleurs et pour la première fois, a été ouverte une pêche dite «No kill» dans la région d'Azrou, où a été instauré un «plan d'eau à permis spécial Amghass III». Pour terminer, le Comité s'est penché sur le programme de mise à niveau des stations aquacoles de la région d'Azrou. Ce programme est composé de deux unités, dont une consacrée à l'élevage de l'écrevisse (capacité de production de 40.000 estivaux par an), et une autre dédiée à «la production de poissons carnassiers tels que le brochet, le black-bass et le sandre».