Si l'on s'en tient aux dires des responsables d'Opel, l'Insignia mérite une insigne page dans l'histoire de la marque au «Blitz» (éclair en allemand), et pour cause, lancée en 2009, et ayant récolté depuis une cinquantaine de distinctions internationales, cette berline connaît aussi un joli succès, avec une moyenne de 145.000 unités vendues chaque année en Europe. Dans ces ventes, les motorisations diesel représentent près de 80%. À partir de ce constat, Opel a jugé le moment opportun pour lancer une ultime version diesel, dotée des derniers raffinements en la matière, et notamment d'un système de «suralimentation séquentielle» recourant à deux turbos, d'où son nom : BiTurbo. Toujours dans le coup Une version qu'Opel lance ce mois-ci sur les marchés du vieux continent, et que nous avons testée sur les routes portugaises, où se sont déroulés le mois dernier ses essaispresse internationaux. L'occasion de redécouvrir ce qui constitue incontestablement le premier point fort de l'Insignia ; son design. En gros, et pour ne pas s'attarder sur un style que tout le monde connaît désormais, l'Insignia se résume à une berline profilée comme un coupé à 4 portes, dotée d'une face avant expressive, d'une ceinture de caisse haute et inclinée, d'une virgule sur les flancs et d'une poupe généreusement galbée. Outre une allure sobre, stylée et sans fioritures, c'est surtout une impression de qualité et de robustesse que dégagent cette berline allemande. Par ailleurs, cette version BiTurbo est aussi disponible en option avec le pack OPC. Au menu ; un double échappement intégré, un châssis à amortissement piloté, électronique (FlexRide), des jantes spécifiques de 20'', qui laissent entrevoir, à l'avant, un dispositif de freinage de haute volée, incluant des disques ventilés et des étriers de freins signés Brembo. Le ton est donné avant même de tourner la clé de contact. Une fois le moteur en marche, il s'apprécie dès les premiers tours de roues. Il faut dire qu'avec une puissance de 195 ch et un couple de 400 Nm, ce diesel est largement suffisant pour une voiture de cet acabit. Suralimentation séquentielle et intégrale Quant à sa technologie de «suralimentation séquentielle», son principe est similaire à celui du système TwinTurbo de BMW ; un petit turbo assure la puissance à bas régime, tandis qu'un autre, plus gros, souffle lorsque l'aiguille monte haut dans le compte-tours. Résultat ; non seulement l'agrément de conduite est au rendez-vous, mais le rendement énergétique l'est aussi, avec une faible consommation pouvant descendre à 4,9 l/ 100 km ! En revanche, et c'est une critique que l'on adresse à ce bloc, son insonorisation reste plutôt perfectible à haut régime, poussant même à jouer de la boîte manuelle pour passer la sixième. Pour le reste, l'Insignia conserve tous les atouts qui ont servi à ses bons débuts commerciaux. Outre un intérieur soigné et même léché dans les finitions hautes, on apprécie le confort de roulement, la précision de la conduite et la foison d'aides à la conduite, dont une caméra Opel Eye de seconde génération, couplée au régulateur de vitesses et au radar à distance, lequel intègre un freinage d'urgence automatique et une alerte de collision imminente. À noter aussi que cette nouvelle version BiTurbo est disponible aussi bien sur l'Insignia berline que dans sa carrosserie break avec, là encore, le choix entre la version à deux roues motrices et celle à transmission intégrale. Enfin, commercialisée en Europe au courant de ce premier trimestre 2012, l'Insignia BiTurbo n'est pour l'instant qu'à l'étude chez CFAO Motors Maroc, l'importateur d'Opel. Rien n'est encore sûr quant à son introduction sur le marché national. Car au Maroc, ceux qui achètent l'Insignia la choisissent plus pour sa ligne sexy et sa construction allemande, que pour les chevaux qui sommeillent sous son capot. Est-il vraiment besoin d'en avoir trop ? Version PDF