Nouvelle dynamique chez Sonasid. Le sidérurgiste entame ene effet son développement à l'export. Première cible: l'Algérie, qui s'approvisonnera désormais chez Sonasid, alors qu'il le faisait auparavant en Europe. Pour Sonasid, c'est une propension qui ouvre bien des perspectives vers d'autres pays africains comme la Mauritanie. L'entreprise marocaine compte mettre à profit l'embellie que connaît le secteur du bâtiment et des travaux publics des différents pays voisins pour consolider ses performances industrielles avec une démarche commerciale agressive. La production des usines a fortement augmenté grâce aussi à une conjoncture nationale favorable portée par le développement des projets d'infrastructures, d'habitats et de tourisme. Le laminoir de Jorf Lasfar affiche une hausse de 30% en 2011 en comparaison avec l'année précédente. Il est à noter également une augmentation de l'activité de l'aciérie avec une évolution positive de 25%. D'une capacité de production de 1 million de tonnes par an, l'aciérie vient d'afficher une fabrication de 800.000 tonnes de billettes. Ces volumes de productions ont atteint des hauteurs très honorables qui attestent de la bonne santé de l'entreprise. Sonasid a aussi commencé, pour la première fois de son histoire, à vendre des billettes aux autres laminoirs nationaux. Jorf Lasfar, un site en expansion À l'évidence, le nouveau top management aborde les prochaines périodes avec confiance. «De nouveaux axes stratégiques sont engagés pour réaliser de bonnes performances», explique Khalid Naboub, responsable du Laminoir de Jorf Lasfar. Il précise que «Sonasid reste le leader du secteur avec une bonne part du marché marocain, malgré l'arrivée de nouveaux opérateurs». C'est que le sidérurgiste mise fortement sur son site de Jorf Lasfar, qui est en pleine expansion. La société y a en effet entamé des investissements de développement. En effet, Sonasid vient d'achever la réalisation d'une unité de broyage de ferrailles d'une capacité de 300.000 tonnes par an, et qui a nécessité un investissement de 125 MDH sur ce site. Il est à signaler qu'en 2011, la ferraille locale a constitué environ 50% du volume total de ferrailles chargées dans le four électrique de l'aciérie. Toutefois, le gisement marocain est loin d'être suffisant. C'est pourquoi, le reliquat provient de l'import sous la forme de ferrailles déjà broyées. La décision de développer les activités de Jorf Lasfar est un indicateur révélateur.