Elles ont légèrement reculé, mais restent importantes. Elles, ce sont les importations de céréales, tous types confondus, au terme du premier mois de l'année. Ces dernières ont en effet connu un léger recul - 9% en glissement annuel - au sortir du premier mois de l'année courante. Cela porte le cumul des importations, depuis le début de la campagne de commercialisation 2011/2012, à près de 30 millions de quintaux (Mqx), dont seulement 4 Mqx ont franchi les frontières du royaume le mois dernier. Ce cumul est principalement constitué à 45% par le blé tendre, à 39% par le maïs, à 10% par le blé dur. L'Hexagone s'accapare en effet 44% du total des importations depuis le début de la présente campagne de commercialisation. Ce pays est surtout présent sur le blé tendre, avec quelque 10 Mqx exportés vers le Maroc, pour cette céréale. Le blé dur et l'orge ferment ensuite la marche des contingents en provenance de France, avec des volumes respectifs ne dépassant par les 2 Mqx. Le Brésil se positionne en second marché fournisseur du pays, avec une part de 19% sur le total importé jusque-là. Fidèle à sa tradition, le pays d'Amérique latine n'est actif que sur le maïs. Un volume de 5,8 Mqx de maïs en aurait été importé. Un autre pays de la région sud-américaine emboîte le pas au Brésil. L'Argentine a en effet fourni une part de 14% du total importé par le royaume, constitué quasi-totalement de maïs. Il faut savoir que ce léger repli ne reflèterait en rien une volonté de réduire les importations de céréales, notamment de blé. «La récolte locale est en effet dans une situation où ces importations sont devenues nécessaires pour opérer des coupages», nous explique un responsable de la Fédération interprofessionnelle des céréales. Par contre, l'Etat semble résolument vouloir mettre de l'ordre dans les flux d'import-export des céréales et des produits dérivés. L'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) a publié, il y a un peu plus d'un mois, une circulaire instaurant une procédure de déclaration initiale (DI) pour les opérations d'importation ou d'exportations de céréales, des légumineuses ainsi que de leurs produits dérivés. Les responsables de la structure parlent d'un besoin d'assurer «le suivi de l'approvisionnement du pays en céréales et légumineuses, ainsi que du «renforcement» du système d'information sur les importations et les exportations de ces denrées et de leurs dérivés.