Le nouveau cadre d'exercice des guides touristiques est enfin sur les rails. Finalisé lors du Conseil de gouvernement, le projet, qui traîne depuis près de 3 ans a été finalement remis sur le circuit de l'adoption. La séparation des départements de l'Artisanat et celui du Tourisme y est certainement pour quelque chose, mais ce sont surtout les nouvelles exigences de la qualité des services touristiques et le développement de nouvelles niches qui ont été les éléments les plus déterminants dans la programmation du nouveau projet de loi. L'une des principales innovations du département de tutelle réside dans la forte empreinte régionale du cadre d'organisation de la profession. Les guides qui s'organisent en des sociétés commerciales doivent donc former une association régionale apte à être un interlocuteur unique et fiable pour les professionnels. Une association par région, c'est ce qui été autorisé par la loi, tout comme la formation d'une Fédération nationale des guides touristiques à l'échelle nationale, qui jouera plusieurs rôles à la fois : déontologique, disciplinaire et représentatif des salariés. Le projet de loi évoque sur le volet de la gestion et de la transparence, «les cahiers des charges que doivent remplir les professionnels». En parallèle une nouvelle méthode sera mise en œuvre lors du traitement des demandes des professionnels de ce segment du secteur. Ces derniers ont droit également à «un exposé des motifs en cas de non délivrance de l'autorisation d'exercer», souligne le projet. Le volet des ressources humaines sera pour sa part l'une des priorités de la législation projetée. Un délai de 2 ans sera accordé aux sociétés des guides pour améliorer la formation de leurs salariés. Ce n'est par ailleurs pas la loi qui va s'occuper de ce volet, mais un décret, qui va fixer les modalités qui vont permettre aux salariés des sociétés des guides de bénéficier de la formation continue et des périodes de stages. De nouvelles cartes professionnelles vont être délivrées par la Fédération des guides touristiques, qui va aussi appliquer les mesures disciplinaires à l'encontre des salariés qui commettent des fautes graves.