Le TGV passe à la vitesse grand V en mettant son financement sur les rails. Une convention de financement du projet de train à grande vitesse liant Tanger à Casablanca a été signée hier au siège du ministère des Finances. L'endroit est symbolique puisque cette convention signée entre l'Etat et le Fonds de développement arabe représente l'acte de naissance d'un partenariat de financement dans le cadre duquel le ministère se porte garant. «La contribution de l'Etat s'inscrit dans le cadre de la garantie que nous avons offert au fonds de développement arabe pour 108 millions de dollars, et ceci afin de nous accompagner dans le financement du projet, cela en nous faisant bénéficier de condition très préférentielles», explique Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des finances. La première pièce à l'édifice sera de surcroît celle de la réalisation des voies de chemin de fer y relatives. Cette première étape sera financée à hauteur de 29%, communément par l'Etat marocain et le Fonds Hassan II, et le reste du financement se déclinera sous forme de prêts contractés auprès des différents partenaires économiques. D'autre part, l'Etat français s'est d'ores et déjà engagé à prendre en charge 50% du financement global, ce qui revient à une contribution de près de 10 MMDH. La part restante, équivalente aux 21% restants, sera prise en charge par le Fonds de développement arabe, qui a, à cette occasion, formalisé sa participation effective en injectant près de 30 millions de dinars koweïtiens soit 90 millions d'euros. Sur le top départ «Ce pas franchi lance officiellement le chantier ferroviaire du TGV», comme l'explique Mohamed Rabie Khlie, Directeur général de l'ONCF. Ce qu'il conviendrait de souligner également, c'est que ce projet d'envergure s'achèvera, selon le calendrier prévisionnel, fin 2015. Il convient dès lors de souligner dans une toute autre mesure l'enjeu de ce projet colossal, d'une enveloppe globale de plus de 20 MMDH. Ce dernier vise essentiellement à s'inscrire dans la dynamique économique et sociale que connaît le pays en assurant une meilleure liaison sur 1.500 km de lignes reliant l'axe atlantique (Tanger-Casablanca-Marrakech-Agadir) et l'axe maghrébin (Rabat-Fès-Oujda). Pour rappel, ce projet, d'une enveloppe globale de 20 MMDH a été inauguré en septembre dernier par le président français, Nicolas Sarkozy et le roi Mohammed VI en présence de nombreux ministres et de personnalités tous réunis dans la ville du détroit. Le ministre français de l'Economie, Eric Besson, avait pour sa part, souligné lors de cette rencontre l'importance du TGV en tant qu'atout pour le développement de la région Tanger-Tétouan, «qui est en train de devenir la plaque tournante de l'Union pour la Méditerranée (UpM)».