En marge de la session de fond 2010 du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) qui se tient, actuellement, au siège de l'organisation à New York, le Maroc a, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, appelé la communauté internationale à prendre rapidement des mesures concrètes en faveur des pays les moins avancés (PMA). «Il est urgent que la communauté internationale prenne des mesures concrètes en faveur des PMA afin de les aider à réaliser leurs objectifs de développement», a déclaré, en substance, l'ambassadeur Mohamed Loulichki, qui intervenait à la tribune de la plénière. L'objectif premier à atteindre serait que les pays donateurs honorent leur engagement de consacrer 0,15 à 0,20% de leur PNB à l'Aide publique au développement (APD) en faveur des PMA, car actuellement l'aide accordée ne représente que 0,09% du PNB, a fait observer le diplomate au cours d'un débat de l'ECOSOC sur l'application du Programme d'action en faveur des PMA pour la décennie 2001-2010, ajoutant toutefois qu'il est aussi nécessaire que cette aide soit alignée sur les politiques et stratégies de développement des pays concernés à l'abri de toute conditionnalité.«La coopération avec les PMA constitue un volet important de la coopération Sud-Sud multiforme mise en œuvre par le Royaume conformément aux instructions Royales», a déclaré Loulichki. Le représentant permanent du Maroc a, par la même occasion, présenté à ses pairs, un bilan assez exhaustif des efforts consentis par le Royaume dans le cadre de sa coopération avec les PMA, principalement ceux d'Afrique. Il a évoqué à cet égard l'accès accordé à ces pays, au marché national marocain en franchise de droits de douane et sans contingent. Toujours dans le cadre de cette solidarité africaine, il a rappelé l'initiative du Maroc d'annuler la dette bilatérale de tous les PMA d'Afrique. L'objectif étant de promouvoir la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans les pays concernés. Or, comme l'indique le rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, la réalisation des objectifs du Programme d'action de Bruxelles en faveur des PMA, y compris les OMD, est sérieusement menacée par les différentes crises qui ont secoué le monde ces dernières années, notamment la crise alimentaire et la crise financière et économique, a-t-il déploré. En effet, les PMA continuent d'affronter plusieurs défis limitant leur capacité de développement, à commencer par une dette étouffante, un large déficit en matière d'infrastructures, de faibles capacités productives, une faible participation au commerce international, une vulnérabilité accrue aux effets des changements climatiques, ainsi que la persistance de certaines maladies endémiques. À cela, s'ajoute la faiblesse de l'épargne domestique rendant difficile la mobilisation des ressources intérieures, ainsi que l'insuffisance de l'APD.