«La sortie de l'économie marocaine de sa phase de ralentissement conjoncturel se confirme de plus en plus en ce début d'année». C'est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture du HCP au titre du mois de juillet. Cet optimisme du département d'Ahmed Lahlimi est conforté par les statistiques de croissance qu'il a pu tirer de son enquête périodique. Ainsi, après un redressement des activités non agricoles qui s'est poursuivi au premier trimestre 2010, avec une croissance de 5,6% en variation annuelle, la situation conjoncturelle de ces activités aurait continué de s'améliorer, situant leur rythme de croissance annuelle à environ 5%. «Néanmoins, les résultats agricoles, en deçà du niveau record enregistré en 2009, maintiendraient la croissance économique globale aux alentours de 3,4% au deuxième trimestre 2010, après 3,5% au premier trimestre», précisent les équipes du HCP. Ces dernières notent, également, que la demande extérieure adressée au Maroc devrait ressortir «favorablement orientée» au deuxième trimestre 2010. Cependant, son rythme de croissance, estimé à 2,9%, serait moins soutenu que durant le premier trimestre de l'année en cours, en raison principalement de l'évolution plus modérée du commerce mondial et des importations des principaux partenaires commerciaux du pays. Du côté des importations, il s'est avéré durant le trimestre sortant que leur facture serait soutenue, beaucoup plus par les achats hors énergie, ces derniers marquant légèrement le pas. Au final, un allègement du déficit commercial et une amélioration du taux de couverture devraient être à l'ordre du jour au titre du deuxième trimestre, en raison de «la hausse progressive des exportations de biens et la hausse encore contenue des importations», explique-t-on. Enfin, le HCP estime qu'au deuxième trimestre, l'inflation a marqué une progression de 1,4% en glissement annuel. Toutefois, en variation trimestrielle, le rythme de progression des prix à la consommation, corrigés des variations saisonnières, a connu une décélération, passant de 1% au premier trimestre à une moyenne estimée à 0,4% au deuxième. Cette évolution au ralenti a résulté du recul estimé à 0,9% des prix des produits alimentaires, en particulier ceux des légumes frais.